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25 “  Plus que jamais, les femmes ont envie d’être. ”  La beauté française C’est en s’appuyant sur ce concept qu’il entreprend de se développer à l’inter- national. Les rencontres facilitant les choses, il s’implante tout d’abord au Québec, puis en Chine, un pays pour lequel, il élabore une stratégie : il sait qu’il ne lui faut pas arriver avec l’assurance aveugle de cer- tains occidentaux, mais avec l’humilité de celui qui découvre une culture. Yannick initie une démarche très respectueuse des usages. Il s'appuie sur des salons existant sur place, SOHO, dont il mesure le potentiel artistique mais dont il sent aussi qu’ils nécessitent d’être structurés. La clé du succès, il la trouve dans l’échange des pratiques. Les coiffeurs français apportent leur savoir-faire à l’occasion de formations organisées à l’Académie Kraemer à Strasbourg, ils participent à des shows prestigieux. Dès 2004, les collaborateurs chinois ont l’occasion de mesurer la réputation de la toute jeune marque Kraemer lors du Mondial Coiffure à Paris au Palais de la Musique et des Congrès devant 6 000 personnes. Ils se sentent comme par- tie intégrante d’une aventure d’enver- gure. En retour, les Français se rendent à Canton, ils partagent leur pratique de la coiffure dans la nouvelle Académie Kraemer créée en 2008 en Chine dans un élan qui facilite les passerelles entre les deux cultures. La stratégie est payante, elle porte ses fruits, elle permet de satis- faire la demande grandissante aussi bien en Europe qu’en Asie. La consécra- tion ne tarde pas  : elle se manifeste dès 2008, à l’occasion du show télévisé consacré à l’élection de Miss Chine devant des centaines de millions de téléspecta- teurs. Ce sont les équipes Kraemer qui ont été sollicitées pour coiffer les candidates et la lauréate. De manière très naturelle, Yannick inau- gure des filiales en Thaïlande. Rétro- spectivement, Yannick explique ce succès par sa vision très personnelle de la mon- dialisation : « On fustige aujourd’hui la globalisation –  cette standardisation au profit des mêmes produits –, mais quand celle-ci se met au service de l’échange des cultures, des voyages et des rêves, je la trouve profitable pour tous. » Et de rajou- ter : « Chaque pays a son histoire. » Derrière le développement international, qui se poursuit en Espagne, un pays où la diversité se manifeste dans la décoration intérieure, on peut lire une finalité per- sonnelle chez Yannick. Il nous avoue son goût immodéré pour les voyages. Plus que tout, il aime voyager. Pas tant en tou- riste, mais surtout à la rencontre des gens. «  On ne voyage pas de la même façon quand on voyage professionnellement. » En établissant des relations sur la durée, la découverte se fait de l’intérieur pour celui qui a toujours manifesté un esprit d’aventurier. Cet amateur d’art –  collec- tionneur à ses heures – aime s’imprégner de la culture des pays dans lesquels il s’implante. Il y voit une source d’enri- chissement permanent. C’est le cas pour la Chine, la Thaïlande, et plus récemment en Corée du Sud et au Japon, des pays qui se sont montrés intéressés en 2016 par l’implantation de Kraemer, le groupe étant porteur selon eux de la «  beauté française  ». Aujourd’hui, les ouvertures des salons dans tous ces pays, ainsi qu'en Suisse et au Maroc conduisent le groupe Kraemer à s’approcher, et bientôt à dépas- ser les 200 salons, à travers le monde. Cette belle dynamique n’est pas prête de s’arrêter, tant on sait Yannick porteur de belles idées autour de la coiffure, avec sa soif constante de rencontres et son envie d’aller toujours un peu plus loin.