L'ÉCO, la revue de l'environnement du Saguenay Lac-saint-Jean Été 2018 - Édition spécial eau | Page 8

Initiative de coopération régionale et internationale pour une meilleure adaptation des Îles du Saloum aux changements climatiques

Au Sénégal, la pêche fournit autour de 400 000 tonnes de produits halieutiques annuellement et joue ainsi un rôle social et économique des plus fondamentaux. Le domaine maritime sénégalais bénéficie de conditions hydroclimatiques et hydrodynamiques particulièrement favorables qui lui confèrent une productivité exceptionnelle de ressources halieutiques variées et abondantes.

Selon le Rapport de l’état de l’environnement 2015, les différentes variations des paramètres environnementaux dans le temps et dans l’espace induites par les changements climatiques au Sénégal au cours des vingt dernières années sont l’élévation du niveau de la mer, la variabilité de la saison des pluies (tant dans la durée que concernant les quantités d’eau enregistrées), une augmentation de la température de surface de la mer et une raréfaction des ressources naturelles.

Les conséquences les plus visibles sont l’érosion côtière, la salinisation de terres agricoles, la perte d’habitats et d’infrastructures accompagnée de déplacements de population d’où des pertes économiques très importantes. De ces conséquences résultent les impacts suivants : la baisse des récoltes des ressources halieutiques et forestières, mais aussi la destruction massive d’établissements humains, d’infrastructures socio-économiques et la réémergence de certaines maladies.

Selon une partenaire du projet, Marie Fall professeure en géographie et coopération internationale et responsable du Laboratoire d’études et de recherches appliquées sur l’Afrique à l’Université du Québec à Chicoutimi (LÉRAA), les populations qui vivent de la pêche et de la cueillette des coquillages dans les Îles du Saloum ont déjà noté la baisse des ressources halieutiques dans les estuaires, l’avancée très poussée de la mer sur les surfaces déboisées, l’engloutissement des terres côtières par les eaux de mer, l’accroissement de la salinité et l’ensablement des estuaires.

Véronique Fortin

Responsable Développement et Partenariats

Centre de solidarité internationale du Saguenay-Lac-Saint-Jean

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