L'ÉCO, la revue de l'environnement du Saguenay Lac-saint-Jean Printemps 2017 | Page 6

Des pluies plus fréquentes et plus intenses

La gestion durable des eaux pluviales est un enjeu d’actualité. Les inondations et les débordements des réseaux d’égouts sont des problèmes d’importance, particulièrement dans un contexte de changements climatiques. En raison de l’augmentation des précipitations et de l’imperméabilisation des sols, les ouvrages d’ingénierie ne contrôlent plus adéquatement les eaux de pluie, engendrant des impacts sur l’environnement et la sécurité publique. D’où l’importance pour les municipalités de repenser leur système de drainage.

L’urbanisation altère le cycle de l’eau

Lors de précipitations, une grande partie de l’eau s’infiltre dans le sol, une autre partie est interceptée par la végétation, et une dernière ruisselle jusqu’aux lacs et rivières. En milieu naturel, l’infiltration et l’évapotranspiration sont maximisées; peu d’eau ruisselle sur le sol. L’urbanisation modifie grandement le cycle de l’eau. L’imperméabilisation des surfaces réduit l’infiltration d’eau dans le sol et accroît le ruissellement.

La gestion des eaux pluviales

Les impacts environnementaux du ruissellement urbain

Lorsque les eaux de pluie ruissellent sur les toits, les rues et les stationnements, elles acheminent divers contaminants dans l’environnement (métaux lourds, produits pétroliers, sels, etc.). De plus, l’imperméabilisation des surfaces fait obstacle à la recharge de la nappe phréatique. Enfin, le ruissellement cause l’érosion et l’élargissement du lit des cours d’eau. Il en découle une dégradation de la qualité de l’eau et des écosystèmes aquatiques.

Des solutions novatrices

Plutôt que d'évacuer rapidement les eaux de pluie dans l’environnement, le nouveau paradigme de gestion prévaut le contrôle tant qualitatif que quantitatif du ruissellement. Une importance est accordée au maintien des eaux pluviales sur le site, à une réduction de la vitesse d’écoulement, et aux méthodes de rétention et de décontamination des eaux. Des pratiques de gestion optimales doivent être mises en place à la source (ex. : toits verts, barils de pluie, puits d’infiltration, jardins de pluie, revêtements perméables), en réseau (ex. : fossés engazonnés, tranchées d’infiltration) et à la sortie de l’émissaire (ex. : bassins de rétention, bassins d’infiltration, marais artificiels).

Cet aménagement, contenant des végétaux et un sol perméable, retient et filtre l’eau de pluie pour éliminer naturellement les contaminants. C’est un exemple de biorétention.

Pavé préfabriqué perméable démonstration

(University of Minnesota (2007))

Source: Bédard et autres, 2010, p. 17

Source: ROBVQ, 2015

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