L'ÉCO, la revue de l'environnement du Saguenay Lac-saint-Jean Hiver 2018 | Page 6

6

On associe généralement les changements climatiques à une hausse des températures, mais la plupart des effets de ces changements sont liés à l'eau. Les prévisions indiquent des changements dans les précipitations, la quantité de neige au sol et les débits des rivières. Quels en seront les impacts? Que peut-on faire aujourd'hui pour en diminuer les effets? Cet article vous présente des éléments de réponse.

Des changements prévus et observés au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Alors que les modèles climatiques prévoient une hausse hivernale et printanière des précipitations au Québec, ces changements commencent déjà à être observés. Le Saguenay-Lac-Saint-Jean, comme les autres régions du Québec, devrait être affecté par une augmentation annuelle de la fréquence des orages dont les précipitations seront de plus en plus importantes.

Les modifications hydriques associées aux changements climatiques ont et auront plusieurs impacts. Les précipitations plus importantes peuvent, par exemple, augmenter la fréquence et l’importance des inondations. Ces variations de la disponibilité de l’eau ont aussi des impacts pour la gestion des barrages et la production hydroélectrique, de même que sur les activités de navigations et de sports nautiques qui dépendent du volume d’eau dans les lacs et rivières.

À cela s’ajoute également une incidence négative sur la qualité de l’eau. Ainsi, la prolifération d’algues bleu vert pourrait être plus fréquente puisque le ruissellement supplémentaire augmentera les apports en éléments nutritifs alors que la hausse des températures réchauffera l’eau. Un second exemple concerne les débordements plus fréquents associés aux ouvrages de surverse des réseaux d'égouts municipaux. Ces changements de la qualité de l’eau représentent également un risque pour les prises d’eau potable.

L'eau, au cœur des

changements climatiques

Les études indiquent aussi qu’une légère diminution de la quantité de neige au sol pourrait s’observer d’ici 2050 dans la région. Cela représenterait une réduction de 15 jours avec de la neige au sol.

Les prévisions démontrent une importante augmentation des débits moyens des rivières en hiver ainsi qu’une hausse modérée à l’automne. Annuellement, cela correspondrait à une hausse d’environ 10% du débit d’ici 2050.

Les usages de l’eau affectés par sa quantité et sa qualité

Mathieu Laroche

OBV Lac-Saint-Jean