Why invest in Mauritius ?
d’accession à la propriété ? Pour moi, c’était fondamental. Je n’aurais pas pu être dans les assurances
ou la banque. Ce qui m’intéressait, c’était de vendre
quelque chose dont on a tous besoin. Je n’ai pas fait
ce métier pour l’argent, il se trouve que pour bien le
faire, il faut raisonner comme un financier.
En 1995, vous vous installez en Suisse…
Oui, j’avais déjà rencontré Lesley et on a décidé de
développer une activité immobilière le long de la
frontière, puis en Suisse. Et maintenant, je développe le repos ici !
Uniquement le repos ?
J’ai encore deux cents ans à vivre, je compte bien
travailler encore un peu !
Vous avez diminué votre activité pour passer plus de
temps à Maurice. En dehors de l’accueil et du sourire, qu’appréciez-vous ici ?
Il y a une atmosphère qui est très différente de ce
qu’on peut voir ailleurs. Cette atmosphère indéfinissable vient de son particularisme, de son histoire.
C’est une île où il n’y avait rien, et puis des gens sont
arrivés… ça c’est fait très difficilement, il y a eu des
famines, des maladies. Quand on connaît l’histoire
de l’esclavage ici, c’était d’une violence terrible. Ca
ne s’est pas fait au travers de la guerre, mais ça c’est
fait avec le même niveau ou pire de souffrances. C’est
encore présent dans la mémoire des gens …
Vous connaissez Maurice depuis 1989. Que pensezvous de son évolution ?
Globalement, Maurice a très bien évolué. Mais il faut
être attentif dans la gestion du tourisme. Il doit être
contrôlé parce que cela concerne la protection de
l’environnement. Vouloir faire du tourisme de masse
est une erreur. Il y a déjà 110 hôtels, vous en voulez 200 ?
Pourquoi transformer en champ de labour l’histoire
la plus belle du monde ? Il vaut mieux un tourisme
sélectif, non pas le tourisme all inclusive où l’essentiel
de l’argent reste en Europe. Il faut des touristes qui
dépensent de l’argent en allant au restaurant, en profitant des joies de la mer parce que c’est ça qui fait
profiter le pays. Maurice doit rester élitiste sans en
faire un ghetto pour riches.
Vous parliez d’environnement. A ce point de vue, il y
a encore à faire…
Là encore, il faut faire attention. Par exemple, vouloir
monter une usine d’électricité au charbon, ça n’a pas
de sens, alors qu’il y a l’énergie solaire. On se sert du
photovoltaïque en Islande, en Finlande et ici, rien !
Ce retard technologique est choquant. Et d’ailleurs,
les autorités n’ont pas compris que la conscience des
Européens – assez tardive – sur les problèmes durables, va entrer en ligne de compte dans leur choix
en termes de destination. S’il doit y avoir une révolution culturelle à faire ici, c’est bien la révolution
technologique. Il faut fabriquer ou importer des produits de haute technologie pour mieux vivre, moins
polluer et donc moins dépenser !
Luxury Mauritius
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