L’extension des études universitaires de médecine au Luxembourg Extension des études universitaires de médecine | Page 32

En 2016, au Luxembourg 38 médecins avaient le titre professionnel de neurologue, conformément aux dispositions mentionnées de la loi du 28 octobre 2016 sur la reconnaissance des qualifications professionnelles. Le National Centre of Excellence in Research on Parkinson’s Disease (NCER-PD) « vise à développer des méthodes de diagnostic précoce et de nouveaux traitements contre la maladie de Parkinson » (p. 62 du Rapport d’activité 2016 du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche). Quatre institutions collaborent dans ce cadre avec des partenaires nationaux et internationaux : le Luxembourg Centre for Systems Biomedicine (LCSB) de l’UL, le Luxembourg Institute of Health (LIH), la Integrated Bio-Bank of Luxembourg (IBBL) et le Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL). Le NCER-PD a entrepris en 2015 une étude à laquelle participent 800 malades et 800 sujets de contrôle sains. Des résultats sont attendus en 2023. Le budget de ce programme se monte à 20 millions d’euros pour une durée de 8 ans. Des chercheurs du Centre for Systems Biomedicine (LCSB) de l’UL travaillent aussi sur la maladie d’Alzheimer. La neurologie figure au Luxembourg parmi les dix spécialisations les mieux dotées en médecins. On suppose aujourd’hui à 36 millions le nombre de personnes dans le monde atteintes de démence, dont 60 à 70% de cas de la maladie d’Alzheimer. L’industrie pharmaceutique a investi des milliards d’euros dans la recherche sur cette maladie, jusqu’à présent sans résultat tangible. Le nombre de médecins-stagiaires admis au Luxembourg à suivre une spécialisation en neurologie d’une durée de 5 ans est évalué à 12, c’est-à-dire un peu plus de 2 nouveaux neurologues professionnels par an. 6. CONCLUSIONS Le succès ou l’échec du déroulement organisationnel de la décision prise par le gouvernement luxembourgeois en mars 2017 en matière de formation médicale dépendra surtout de l’accès des diplômés de Bachelor de l’UL aux études de Master dans une université à l’étranger. Il faudrait à cet égard au minimum évaluer le bilan des deux premières promotions de Bachelors in medicine de l’UL en vue de tirer des conclusions éloquentes d’un tel exercice. Le gouvernement a prévu de procéder en 2023 à une première évaluation de cette formation. En ce qui concerne le premier et le deuxième cycle d’études médicales, nous avons énuméré au chapitre 4 les incertitudes et les risques que comporte ce modèle envisagé ainsi que sa faible influence sur la démographie médicale. 32