L’extension des études universitaires de médecine au Luxembourg Extension des études universitaires de médecine | Page 3

Biomedicine (LCSB) déclarait que dans environ dix ans la création au Luxembourg d’une Faculté universitaire de médecine sera indispensable (voir Luxemburger Wort du 9 janvier 2010). Ce propos n’a alors pas retenu l’attention des milieux concernés. Le groupe d’experts, chargé par l’UL de se prononcer sur la faisabilité d’une Medical School, a estimé en 2015 qu’au Luxembourg les besoins annuels correspondent à 100 nouveaux médecins. Selon le Centre de documentation et d’information sur l’enseignement supérieur (CEDIES), le nombre des étudiants en médecine et en médecine dentaire résidents du Luxembourg s’élevait au cours de l’année académique 2014/2015 à 1 100 et au cours de l’année académique 2016/2017 à 1 069, inscrits principalement dans les Fa cultés de médecine en Allemagne, en Belgique et en France (données basées sur l’attribution d’aides financières aux étudiants). Initialement il avait été envisagé que les autorités politiques se donnent jusqu’à fin 2015 pour décider soit de créer une LMS, soit de retenir une autre solution facilitant aux étudiants luxembourgeois de suivre une formation médicale à l’étranger. En septembre 2015, lors d’une conférence de presse, Marc Hansen, alors Secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, déclarait que la décision ne sera prise qu’au cours du 1 er semestre 2016, étant donné que la coopération avec des universités de la Grande Région soulève des discussions complexes qui exigent davantage de temps. (Marc Hansen a été nommé ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche le 18 décembre 2015.) Il va de soi qu’au lieu d’une formation médicale de base de six ans, dispensée à une Luxembourg Medical School, telle que proposée par le Self-Assessment Report de l’UL du 19 octobre 2014, d’autres solutions peuvent être imaginées. Ainsi, deux nouveaux groupes de travail avaient en 2016 été chargés d’élaborer sur des aspects particuliers des rapports permettant au gouvernement de prendre une décision en matière de formation médicale au Luxembourg (cf. la réponse du 16.12.2016 de la ministre de la Santé à la question parlementaire 2598). La mission d’un de ces groupes, placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, était d’examiner « comment un premier cycle d’études médicales pourrait être mis en place au sein de l’Université du Luxembourg ». Un autre groupe, sous la tutelle du ministère de la Santé, devait se prononcer sur « la question de savoir comment la ‘formation spécifique en médecine générale’ pourrait être professionnalisée avec son intégration définitive dans l’Université du Luxembourg et de vérifier si d’autres formations de spécialisation pourraient présenter un intérêt pour le Luxembourg ». L’objectif du groupe portant sur le premier cycle des études médicales consistait à trouver des solutions pour assurer l’approvisionnement en médecins au Luxembourg. Celui relatif à la spécialisation de médecins diplômés visait plus particulièrement à promouvoir la recherche médicale 4 . Les mesures préconisées par ces deux unités de travail ont été transmises en janvier 2017 aux ministres plus directement concernés, à savoir Marc Hansen et Lydia Mutsch. C’est sur cette base que le Conseil de gouvernement a décidé le 22 mars 2017 l’extension des études universitaires de médecine au Luxembourg. Cette décision, présentée le 23 mars 2017, d’abord à la Commission compétente de la Chambre des députés et ensuite lors d’une 3