L’extension des études universitaires de médecine au Luxembourg Extension des études universitaires de médecine | Page 25

des étudiants de nationalité luxembourgeoise. Les conditions d’admission d’étudiants en 1 ère année de médecine font actuellement l’objet de discussions en France et en Allemagne. En France, le projet de loi « relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants » prévoit que les universités pourront examiner les dossiers des candidats et l’adéquation de leur profil avec la licence souhaitée. L’université aura la possibilité soit d’accepter le bachelier, soit demander un suivi ou un parcours de formation, soit, lorsque le nombre de candidatures excédera les capacités d’accueil, refuser le bachelier et lui proposer une autre formation. En Allemagne, le Bundesverfassungsgericht a déclaré, dans un arrêt d’octobre 2017, que la répartition des places rares en études de médecine doit en principe s’orienter selon des critères d’aptitude (Eignung) et non pas être principalement décidée d’après la note obtenue au baccalauréat (Abiturnote). Bien entendu, il n’est pas facile de choisir selon de tels critères. Quoi qu’il en soit, il faut tenir compte de ces nouvelles orientations pour préparer les lycéens luxembourgeois aux sélections sur examen, dossier ou selon l’aptitude. Le groupe d’experts, chargé par l’UL de se prononcer sur la faisabilité d’une Medical School, avait estimé en 2015 qu’au Luxembourg les besoins annuels correspondaient à 100 nouveaux médecins, alors que certains représentants du milieu médical parlaient d’un effectif nécessaire de 100 à 150 médecins par an. Comme le montre le tableau suivant, au cours des dernières années, l’effectif de 100 nouveaux médecins praticiens a toujours été dépassé, même en ne comptant pas les dentistes. Nombre d’autorisations délivrées par année de 2013 à 2016 Année Généralistes Spécialistes Dentistes et Dentistes spéc. Total 2013 2014 2015 2016 49 50 32 41 100 146 101 126 52 53 66 64 201 249 199 231 Source : Direction de la Santé – Service des Statistiques. Si l’on part d’un besoin en médecins luxembourgeois nouvellement diplômés de 100 par an, on pourrait répartir comme suit le parcours des études des 50 étudiants réussissant généralement la 1 ère année de médecine à l’UL, au cas où le premier cycle d’études médicales serait en vigueur : - 25 qui sont admis, après la 1 ère année à l’UL, au cycle d’études de Bachelor in medicine ; - 25 qui vont s’efforcer de s’inscrire en 2 e année dans une université partenaire à l’étranger. A cet effectif s’ajoutent les étudiants luxembourgeois acceptés en 1 ère année d’une Faculté de médecine sur la base d’une épreuve ou d’un dossier. 25