L'Apostrophe Magazine n°2 | Page 7

PAGE 7 | ÉCONOMIE Le XXIe ème siècle a été ponctué de crises économiques frappant le pays. De 2000 à 2008 le budget de l’État a très légèrement augmenté. Cette légère augmentation s’est traduite par une baisse des dépenses entraînant avec elle, une augmentation des recettes et une diminution du déficit publique. Mais cette évolution ne s’arrête pas là, sur la période 2008 – 2011 la France connaît deux grandes crises. La crise des Subprimes en 2008 suivie d’une crise de la dette en 2010 a inexorablement augmenté le déficit du pays en allant au-delà des 3 % de déficit budgétaire fixée lors du traité de Maastricht. Pour expliquer cette augmentation, il faut se tourner vers les entreprises qui réagissent : elles investissent moins. Les rentrées fiscales diminuent et la consommation faiblit, les taux d'intérêt augmentent. Les acteurs économiques n'ont plus confiance. Pendant cette période, l'État a du soutenir l'investissement et aider financièrement le secteur bancaire. Résultat, la dette publique augmente de 600 milliards en cinq ans. Ainsi, on remarque qu’il y a une baisse considérable des recettes de l’état entrainant avec elle une augmentation des dépenses, ce qui explique pourquoi le déficit de l’état est au plus haut durant cette période.    Les accélérations de la dette publique font généralement suite à une dégradation de la situation économique. De plus, la dette publique fait partie intégrante du budget de l’état, c’est une dépense. Pour autant, cela n’explique que partiellement la dynamique de la dette au cours des décennies précédentes. Si au cours des périodes de ralentissement, les pouvoirs publics ont effectivement et ce de manière légitime -laissé s'accroître le déficit public, notamment en raison du jeu des stabilisateurs automatiques, ceux-ci n'ont, inversement, pas su profiter des embellies économiques pour assainir les comptes publics.