la revue de la Maison des Potentiels - Mars 2015 mars 2015 | Page 15

<<< En Conclusion Je pense qu’il ne faut pas directement aller voir un médecin ou un spécialiste mais dans un premier temps se demander ce que l’enfant veut nous dire au travers de son symptôme physique (sauf en cas d’urgence bien évidemment). Il suffit parfois d’un réajustement dans son environnement pour que les choses reviennent en équilibre. Etant donné que nous en faisons partie, nous avons, en examinant nos comportements, nos attitudes et les choix que nous faisons pour lui, un rôle à jouer. Il est entendu que tout ne dépend pas de nous non plus, que l’enfant vient déjà avec un bagage et que certaines choses nous échappent. Cependant, il me semble important de respecter la façon dont l’enfant apprend, ses centres d’intérêt et garder confiance en son potentiel. Il trouvera sa voie, c’est certain,... quelle qu’elle soit ! J’apprends par l’expérience J’apprends en faisant moi-même, en découvrant l’objet de mon apprentissage à mon rythme, de la manière qui me correspond. En effet, nous n’avons pas tous la même façon d’appréhender les choses. Au lycée, je n’avais pas de bonnes notes en maths. Certes, je n’étais probablement pas une flèche mais la façon de les enseigner semblait ne pas parler suffisamment clairement à mon esprit qui, visiblement, réfléchissait autrement. J’en avais alors développé la croyance ‘je suis nulle en maths’. Et la croyance créant l’expérience, je continuais à la faire, année après année. Lors de ma dernière année en secondaire, devant toute la classe, debout devant le tableau vert, j’ai fait l’expérience de n’avoir aucune réponse à apporter à un problème de maths qui nous était posé. La professeure formula alors en mots ma croyance* devant toute la classe : ‘tu n’es vraiment pas douée pour les maths’. Lors de ma première année d’université, il y avait un cours de statistiques au programme. Aïe, aïe, aïe me suis-je dit  ; je n’ai vraiment pas envie de rater mon année à cause de ce cours de stats, tant tout le reste des cours me plaisait. J’ai suivi alors le cours de stats attentivement mais j’avais du mal à en comprendre plus de la moitié, cela allait trop vite pour moi. Déterminée, j’ai décidé de ‘prendre le taureau par les cornes’, de m’armer du livre de statistiques du programme et de m’y mettre moimême, avec mes propres moyens, à ma façon. Après tout, me disais-je, il n’y a pas de raison pour que je n’y arrive pas, j’ai un cerveau et je peux l’utiliser. J’ai avancé pas à pas dans le manuel, à mon rythme; je faisais les exercices ; j’ai pris des leçons particulières avec un étudiant de licence qui jonglait avec cette matière. J’ai même pris du plaisir à comprendre les choses petit à petit par mes propres moyens. Et j’ai réussi l’examen de façon correcte. Surtout, j’avais gagné en confiance en moi et en ma capacité à apprendre. Parce que je l’avais décidé et avais respecté mon propre rythme et ma façon d’apprendre. Florence Laurence Source: Domitille De Fays, http://dom-travart.wifeo.com/domitille-de-fays.php « Aide-moi à faire seul », Maria Montessori «Le seul apprentissage qui influence réellement le comportement d’un individu est celui qu’il découvre lui-même et qu’il s’approprie.» Carl Rogers in Liberté pour apprendre 14 La revue de la Maison des Potentiels - Mars 2015