Spécial I Special I
خــا�ص
ّ
Béja
بــــــاجــة
Sophia
Baraket
Ayant grandi dans un milieu porté par
l’image, Sophia est tombée toute petite dans
la photographie. A 18 ans elle part à Paris
et intègre Spéos - l’école internationale de
photographie - en sort avec les félicitations
du jury. C’est au cours d’un stage à l’agence
Magnum qu’elle contracte le virus du photo-reportage et se frotte aux plus grands
de la photographie ainsi qu’à des archives
historiques. De retour à Tunis en 2005, elle
créé des événements autour de l’image.
Elle produit et participe à des projets et ateliers tels que “Les F… Respectueuses”, une
rencontre des libres penseuses du monde
arabe et méditerranéen mais aussi à des
expositions. En 2010, elle passe deux mois
en Californie où elle travaille sur le projet “Do
not in the donuts country…” Une dérision des
nombreux interdits de la société américaine.
De retour à Tunis en septembre 2010 où les
bruissements de la révolte se font sentir, elle
se lance dans la couverture de la révolution
tunisienne. Ses photos sont publiées alors
dans la presse internationale et sur plusieurs
sites internet. Lorsque la révolte éclate en
Libye elle est la première photographe tunisienne à se rendre à Ras Jedir, à la frontière tuniso-libyenne pour couvrir l’exode
des réfugiés. En mars 2011, elle est recrutée
pour le projet “Artocratie : Inside-Out” de
JR, le photographe français underground à
ses débuts et aujourd’hui reconnu dans le
monde entier. Sophia Baraket travaille sur
des thèmes essayant toujours de documenter une histoire, comme le projet “Childhood
mothers” entrepris en Ouganda ou “Les Faire
ailleurs”, l’histoire des déchets occidentaux
échoués en Afrique du Nord sélectionné en
2011 par la Biennale Africaine de la Photographie de Bamako. En 2013, elle a rejoint le
collectif Afreekyama.
La Gazelle 57 I
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