Kiwi mag Kiwi mag #4 décembre | Page 15

Comment choisis-tu tes artistes ? Comment es-tu arrivé au jazz manouche ? Il ne faut pas se mentir il y a le critère économique. Je dépends des radios qui, elles, dépendent du public. Le public le plus à fond sur la musique aujourd’hui est jeune. Si je leur amène un homme de 70 ans qui chante du R’N’B les jeunes de 12 ans ne seront jamais intéressés. Si demain je travaille avec la plus grande radio de bal musette eh bien je leur dénicherai un tueur en bal musette et je vais m’éclater avec lui. (rire) Le critère économique est omniprésent si on veut être professionnel et gagner sa vie, sinon on fait ça en amateur mais ça ne m’intéresse pas. Je tiens à rester professionnel et préfère être honnête avec les gens. Suite à mon divorce j’ai été "expulsé" de chez moi et j’ai atterri dans le 11ème. En bas de chez moi il y avait des bars avec des concerts de jazz manouche, en les regardant jouer je me disais que c’était ennuyant parce qu’il n’y avait pas de mélodie. Mais c’était super technique et je les trouvais très forts. J’ai commencé à mélanger leur musique ave