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Coopérative en vedette / ᑯᐊᐸ ᐅᓂᒃᑳᑕᐅᔪᖅ / Co-op Spotlight Puvirnituq tenant, on en rit! Lorsqu’ils saisirent ensuite l’importance et l’occasion que représentait ce qu’on leur montrait, les Inuit s ’unirent finalement en faveur du projet. « Peter Murdoch a aussi été très aidant. Il arriva à Puvirnituq en 1955 comme employé de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Chaque fois que cette dernière achetait une sculpture, il déposait 0,05 $ dans le compte du camp familial, pour aider les camps familiaux. Il le fit tant et si bien que les camps familiaux comme celui de Charlie Sivuaraapik finirent par pouvoir emprunter à un autre camp familial pour acheter un bateau. Lorsque ça se produisit, Charlie Sivuaraapik s’exclama : « Umiaraapik tigutuinnauniartuq! » (Le petit bateau est entièrement payé, on peut aller pêcher!). » En épargnant, les camps familiaux Inuit purent profiter de l’épargne collective. Les Inuit virent alors qu’en travaillant ensemble, leur communauté pouvait prospérer. C’est ainsi qu’est né le mouvement coopératif. En 1958, on forma la Société des sculpteurs de Puvirnituq, et plusieurs hommes et femmes de Puvirnituq se mirent à transformer la pierre à savon en de magnifiques sculptures représentant des activités traditionnelles et des animaux, tandis que les femmes confectionnaient des vêtements et des paniers. Vivant surtout S[3ig3us5 à Puvirnituq depuis 1952, ils extrayaient la stéatite ensemble et vendaient leurs sculptures pour soutenir leur cause : assurer le développement de leur communauté et son indépendance financière. En 1960, ils créèrent l’Association coopérative de Puvirnituq. Peter Ittukallak, président actuel de la coop, se rappelle cette époque : « Je suis devenu membre de la Société des sculpteurs en 1959. Je n’étais alors qu’un enfant – j’ai commencé à sculpter à l’âge de cinq ans. C’est mon grand-père Qumaluk qui m’a donné un morceau de pierre à sculpter, pour m’apprendre que je ne pouvais pas avoir ce que je voulais sans faire un certain effort. Quand je regarde les enfants de quatre ans aujourd’hui, je me revois à cet âge et me rends compte à quel point j’ai appris jeune qu’il fallait travailler pour obtenir ce qu’on veut! J’allais avec les hommes chaque fois qu’ils partaient extraire la stéatite et je les regardais sculpter, j’ai appris en les voyant faire. Lucassiapik Tukaluk m’a donné des conse