Kanguq - Hiver / Winter 2014 | Page 19

Coopérative en vedette / ᑯᐊᐸ ᐅᓂᒃᑳᑕᐅᔪᖅ / Co-op Spotlight Kangiqsualujjuaq vq3hxl4Jxᖅ ils ne comprenaient pas ce qu’on leur disait. C’est alors que les infirmières m’appelaient. Johnny, de Tasiujaq, et moi avons maintes fois été appelés à leur rescousse. « Ainsi avons-nous besogné pour mettre au monde notre première coopérative! J’ai par la suite joint son comité directeur ainsi que le comité directeur de la Fédération des Coopératives du Nouveau-Québec (FCNQ). De fait, j’ai été président à l’époque où George Filotas était directeur général. « Notre coopérative bénéficie véritablement à notre collectivité. Avant sa création, il n’y avait que le poste de traite de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Puisqu’elle servait d’abord ses intérêts, la compagnie a plié bagage et fermé le poste de traite quand le prix de la fourrure a chuté. Beaucoup ont travaillé à mettre au monde nos coopératives et “Ilagiisaq” (FCNQ). Je pense à Paulusie Napartuk, à Paulusie Kasudluak, à Peter Murdoch et à sa femme, Lucille, lesquels ont toujours fait preuve d’une grande patience, nous aidant même à organiser nos repas et nos réunions. Nul n’a perdu la flamme, tous sont restés attelés à la tâche : la manifestation constante de notre identité. « Nos coopératives ne cessent de se développer, et j’espère que, chemin faisant, les Inuit continueront de prendre le parti de la vérité. Quant à moi, je soutiendrai le mouvement coopératif jusqu’à mon dernier souffle. Mais je ne peux y arriver seul. Je fais donc appel à vous tous pour garder au mouvement coopératif toute sa vigueur. Ce n’est pas la fierté personnelle qui m’inspire, mais ma foi en la collaboration. Travailler ensemble est la seule façon de bâtir quelque chose de solide. » Bobby Baron Bobby Baron a vu le jour en décembre 1946, sur les rives du lac qui se jette dans la Kuururjuaq, près du poste de traite que tenait la Compagnie de la Baie d’Hudson à l’époque. Son père était un excellent pourvoyeur, habile à découvrir de riches zones de chasse et de pêche. Il possédait de plus un “peterhead”. Il troquait des fourrures de renards contre des fourrures de phoques et de caribous, fourrures nécessaires à la confection des vêtements. Laissons la parole à Bobby. « Je n’oublierai jamais le jour où ma mère a vendu une paire de bottes qu’elle avait fab- Rivière à Kangiqsualujjuaq ᑲᖏᕐᓱᐊᓗᔾᔪᐊᒥ ᑰ