Kanguq - Hiver / Winter 2014 | Page 13

Nouvelles de la FCNQ / wMŒns2 gnC5nq5 / FCNQ News Jean-Luc Mallette ÷8-l4 mox5 Services pétroliers et Nunavik Pétro wMŒns2 s3hxl8ixiz x7ml kN[7us5 s3hxl8ixiz FCNQ Petro Division and Nunavik Petro Aucun de nos villages n’étant relié au réseau d’Hydro-Québec, leur approvisionnement en produits pétroliers revêt une importance capitale. Dans les débuts, le ministère des Travaux Publics et de l’Approvisionnement (MTPA) et Shell Canada se partageaient la responsabilité des dépôts de carburant. Vers la fin des années 1970, il devint de plus en plus clair pour les membres du conseil d’administration de la FCNQ qu’une activité économique aussi cruciale devait être la chasse gardée des personnes concernées au plus près. C’est ainsi que, en 1979, la Fédération fit ses premiers pas dans le domaine des services pétroliers. En effet, cette année-là, s’amorça un processus de négociation qui allait aboutir à l’ensemble des acquisitions majeures. La première remonte à 1981, année où, sous la conduite de Claude Sauvage, les communautés de Kuujjuaraapik, d’Akulivik, d’Aupaluk et de Tasiujaq devinrent propriétaires des installations d’entreposage de carburant du MTPA. FCNQ Pétro entra alors en scène, devenant le planificateur et l’organisateur de l’approvisionnement en pétrole des villages inuits. FCNQ Pétro poursuivit sur cette lancée et, en 1984, fit construire un parc à réservoirs de produits pétroliers dans le village naissant d’Umiujaq. Puis, en 1987, à la suite de négociations entre Shell et la FCNQ, les communautés d’Inukjuak, de Puvirnituq, de Salluit, d’Ivujivik, de Kangiqsujuaq et de Kangirsuk furent à leur tour dotées de tels parcs. La prise en main, par le mouvement coopératif inuit, de la fourniture de produits pétroliers a eu un effet de levier sur l’économie des communautés. Comme chacun sait, dans le Nord, les maisons sont chauffées exclusivement par du mazout domestique. Dans leurs activités de chasse, qu’il s’agisse de motoneige, de canot de fret ou de bateau de pêche, les Inuits ont recours à ce précieux produit qu’est l’essence. Quant au carburant pour les avions, il s’en trouve dans différents aéroports locaux. De cette façon, le commerce et le transport sont assurés à longueur d’année, et un lien vital est maintenu avec les grands centres urbains, pour les cas d’urgence médicale. Plutôt qu’une entreprise extérieure, c’est donc la FCNQ qui pourvoit à nos besoins en tous ces biens essentiels, ce qui stimule l’économie des communautés nordiques et offre des occasions de développement local. Cependant, tant l’économie que le développement local demeurent tributaires des membres de chacune des coopératives. En 2009, un accord tripartite intervint entre Shell, la FCNQ et l’Association des sociétés foncières du Nunavik (ASFN). Les actifs de Shell dans les villages de Kuuj­ juaq, de Quaqtaq et de Kangiqsuallujjuaq passèrent ainsi aux mains des sociétés foncières locales concernées, tandis que la FCNQ devint le gestionnaire de ces installations. D’ailleurs, au cours des dernières décennies, la Fédération a constamment investi dans la rénovation des installations des villages nordiques. Elle l’a fait pour protéger l’environnement, bien sûr, et aussi, dans de nombreux cas, pour augmenter la capacité d’entreposage, ce qui garantit aux communautés inuites un accès aux services essentiels de façon durable et responsable. Confier la gestion de l’approvision­ nement en combustibles à la FCNQ présente un autre avantage clé, soit l’attention que la Fédération porte aux problèmes environnementaux parfois soulevés dans l’utilisation de produits pétroliers. Nous veillons sur notre si fragile environnement et le décontaminons en cas d’accident. Pour ce faire, nous nous assurons que soient recueillis les résidus toxiques produits lors des incidents, à la suite de quoi nous mettons à exécution un plan d’assainissement des sols. Nous voyons également à ce que les huiles usées soient récupérées par des firmes spécialisées dans l’environnement. À l’exemple de chacun des services de la FCNQ, les personnes embauchées pour assurer la distribution des produits pétroliers et le bon fonctionnement des parcs à réservoirs sont issues des populations locales. Ces employés peuvent compter sur une équipe de onze personnes du siège social de Montréal, équipe prête à les assister dans tout ce qui se rapporte aux opérations d’exploitation. Il peut s’agir de dépannage en cas de problème, d’aide à la facturation ou à l’entretien annuel, ou encore d’approvisionnement en fournitures de bureau. Dans le secteur des opérations pétrolières, c’est en été que le niveau d’activités atteint son sommet. C’est en effet tout au long de cette saison que se déroulent les opérations de ravitaillement par bateau en vue de l’année à venir et que sont appliqués les programmes d’amélioration, d’entretien et d’inspection. Dans un monde mû par une recherche frénétique du profit et progressant à une cadence folle, le mouvement coopératif offre des possibilités uniques de c