Kanguq - Automne / Fall 2013 | Page 3

Nouvelles de la FCNQ / wMŒns2 gnC5nq5 / FCNQ News\r\nEli Elijassiapik\r\n\r\n?? ???????\r\n\r\nMot du président\r\n???????\r\nA word from the President\r\n\r\nAutomne\r\n1968.\r\nLe\r\nconseil\r\nd’administration de la Fédération des coopératives du Nouveau-Québec (FCNQ) venait à peine d’être constitué, et j’en devenais\r\nmembre pour la première fois. Ainsi débuta\r\nmon engagement dans le mouvement coopératif, engagement qui dure depuis ce\r\ntemps, exception faite des six années, au total, où je n’ai pas siégé au conseil. J’ai également été membre du conseil de direction,\r\nfonction que j’ai occupée de façon intermittente, suivant les résultats des élections. En\r\n1980, le président de la fédération renonça\r\nà son poste, et c’est moi qui fus alors appelé\r\nà le remplacer. Ces deux dernières années,\r\nj’ai à nouveau été élu président.\r\nJe suis heureux de travailler pour le mouvement coopératif, car il revêt une grande\r\nimportance à mes yeux. Ce mouvement me\r\nplaît pour différentes raisons, mais, à mon\r\navis, celle qui les surpasse toutes est l’étroite\r\ncollaboration que nous devons entretenir si\r\nnous voulons atteindre nos buts. Petite ou\r\ngrande, chaque coopérative doit travailler\r\nau mieux de ses capacités. L’une d’elles\r\nn’engrange pas de profits certaines années ?\r\nLes autres ne la laisseront pas tomber.\r\nC’est au début des années 1980 que la\r\nfédération traversa la période la plus difficile de son histoire. L’argent manquait,\r\net il nous fallait en trouver pour acheter\r\ndes marchandises. Le comité de direction\r\ndéposa une demande de financement, demande qui serait agréée, lui dit-on, à la\r\ncondition expresse qu’il se défasse de ses\r\nemployés. Quel douloureux moment. Le\r\nplus douloureux. Les membres du comité\r\nquittèrent tout simplement la réunion.\r\nRembourser nos dettes est un autre des\r\ndéfis auxquels nous devons faire face. La fé-\r\n\r\ndération contribue pour 1 % aux gains des\r\ncoopératives afin que leurs membres puissent acheter à crédit. Cependant, si certains\r\nd’entre eux s’acquittent sans mal des dettes\r\nqu’ils contractent ainsi, d’autres éprouvent\r\nplus de difficulté à le faire. La cause en est\r\nle plus souvent leurs minces revenus, provenant essentiellement de l’aide sociale. Voilà un des défis qui peuvent se poser à une\r\ncoopérative.\r\nEn lançant notre mouvement coopératif,\r\nnous visions à ce que les avantages et profits bénéficient aux Inuit, et je crois que c’est\r\nmission accomplie ! De quoi disposerionsnous, sans nos coopératives ? C’est grâce à\r\nelles que nous pouvons aujourd’hui nous\r\nprocurer nourriture et tout ce dont nous\r\navons besoin. Et c’est grâce à l’aide apportée par la fédération que cela est possible,\r\ntant et aussi longtemps que nous nous attachons à bien la gérer. Je suis fier de nos\r\nfondateurs, ceux-là mêmes qui ont mis\r\nau monde la FCNQ. Animés d’une vision\r\nclaire et globale, ils ont su planifier judicieusement l’avenir du mouvement coopératif. Cet avenir, ils en jetaient les bases\r\nlors de leurs réunions mensuelles, tout en\r\nse préoccupant de réalités plus immédiates,\r\ncomme les modalités de remboursement\r\ndes dettes. Cette époque comptait des gens\r\ncomme Peter Murdoch, un participant des\r\nplus assidus.\r\nVoir à ce que notre mouvement coopératif reste vigoureux et ne négliger aucun de\r\nnos membres constitue une importante\r\nresponsabilité. Notre fédération et nos\r\ncoopératives doivent continuer d’aller de\r\nl’avant, et nous, soyons conscients que nous\r\nne pouvons satisfaire à nos besoins tous en\r\nmême temps. Cependant, toute coopérative traversant des moments difficiles peut\r\ncompter sur le soutien de celles qui vont\r\nbien, jusqu’à ce qu’elle aille bien à son tour.\r\nCette solidarité fait mon bonheur, et nous\r\nnous devons de la garder bien vivante,\r\nm? ?me s’il nous arrivait de ne plus jamais\r\nfaire partie du conseil d’administration de\r\nla coopérative de notre communauté ou\r\nd’être représentant au conseil de la fédération. L’essor de notre mouvement coopéra-\r\n\r\ntif d’abord !\r\nCela étant dit, j’aimerais souligner combien il me fait plaisir de voir Kanguq renaître de ses cendres. La mission de ce bulletin d’information était d’informer chacun\r\ndu travail que nous accomplissons dans le\r\nmouvement coopératif. Kanguq s’est fort\r\nbien acquitté de cette mission dans le passé,\r\net j’espère qu’il fera aussi bien dans l’avenir.\r\nDisparu trop longtemps, le voilà maintenant qui revient nous informer. Comme j’en\r\nsuis heureux !\r\n