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ACTIVITÉS DE REPOS ET SANTÉ
esch, Fricchione et Stefano (2003) ont étudié la
relation entre la réponse de relaxation décrite par
Benson (voir Webographie) et les maladies liées au
stress : maladies auto-immunes, du système circulatoire, maladies neurovégétatives et troubles anxieux
et concluent que la réponse de relaxation est
capable de faciliter les processus physiologiques
d’adaptation au stress aux stades des préventions
primaire et secondaire des maladies à leur début.
Aujourd’hui, la méditation en pleine conscience
(MPC) inspirée du boudhisme sous une forme laïcisée suscite un engouement particulier qui éclipse un
peu l’usage de la relaxation thérapeutique. Pour
Kabat-Zinn (1994), la MPC consiste «à porter son
attention d’une manière particulière, délibérément,
au moment présent et sans jugement de valeur». De
très nombreux ouvrages tentent de la populariser
(André, Kabat-Zinn, Ricard etc. ...voir Association
pour le développement de la Mindfulness). En
France, le psychiatre Christophe André (2009, 2011)
l’utilise à l’hôpital Sainte Anne (Paris) depuis une
dizaine d’années pour traiter la dépression.
Une méta-analyse de Grossman, Niemann, Schmidt
et Walch (2004) portant sur 64 études dont 20
répondaient à une qualité de recherche acceptable a
conclu que la méditation en pleine conscience
s’adresse à une variété d’indications thérapeutiques,
dont l’objectif est d’aider les personnes à faire face à
des maladies chroniques et aux effets délétères du
stress.
On sait aujourd’hui, grâce à l’épigénétique, que les
habitudes de vie peuvent modifier l’expression des
gènes par une action sur les télomères. La qualité
des télomères est un bon augure à long terme de la
viabilité cellulaire et donc de la longévité : une
pratique de la méditation à raison de 6h30/semaine
a été comparée à un groupe témoin. Les paramètres
psychologiques et l’activité de la télomérase ont été
modifiés dans le groupe expérimental (Jacobs et
coll., 2010).
Ornish et coll. (2008) ont montré sur un échantillon
de 30 hommes sujets à une évolution lente du
cancer de la prostate que l’introduction de modifica-
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tions des habitudes de vie pendant une durée de
trois mois avait des effets positifs généraux : diminution du risque cardiaque, réduction de l’Indice de
masse corporelle, diminution de la tension systolique et diastolique, de la protéine C réactive, des
lipides sanguins mais aussi modification de l’expression des gènes. Dans cette étude, les modifications
des habitudes de vie incluaient les éléments suivants
: exercices modérés : marche (30 min/j); relaxation-méditation (60 min/j), modifications diététiques, participation à un groupe social (1h/semaine).
CONCLUSION
À ma connaissance, il semble que les répercussion