JUIN 2015_NO.5 | Page 26

SOMMEIL [ SUITE ] ACTIVITÉS DE REPOS ET SANTÉ esch, Fricchione et Stefano (2003) ont étudié la relation entre la réponse de relaxation décrite par Benson (voir Webographie) et les maladies liées au stress : maladies auto-immunes, du système circulatoire, maladies neurovégétatives et troubles anxieux et concluent que la réponse de relaxation est capable de faciliter les processus physiologiques d’adaptation au stress aux stades des préventions primaire et secondaire des maladies à leur début. Aujourd’hui, la méditation en pleine conscience (MPC) inspirée du boudhisme sous une forme laïcisée suscite un engouement particulier qui éclipse un peu l’usage de la relaxation thérapeutique. Pour Kabat-Zinn (1994), la MPC consiste «à porter son attention d’une manière particulière, délibérément, au moment présent et sans jugement de valeur». De très nombreux ouvrages tentent de la populariser (André, Kabat-Zinn, Ricard etc. ...voir Association pour le développement de la Mindfulness). En France, le psychiatre Christophe André (2009, 2011) l’utilise à l’hôpital Sainte Anne (Paris) depuis une dizaine d’années pour traiter la dépression. Une méta-analyse de Grossman, Niemann, Schmidt et Walch (2004) portant sur 64 études dont 20 répondaient à une qualité de recherche acceptable a conclu que la méditation en pleine conscience s’adresse à une variété d’indications thérapeutiques, dont l’objectif est d’aider les personnes à faire face à des maladies chroniques et aux effets délétères du stress. On sait aujourd’hui, grâce à l’épigénétique, que les habitudes de vie peuvent modifier l’expression des gènes par une action sur les télomères. La qualité des télomères est un bon augure à long terme de la viabilité cellulaire et donc de la longévité : une pratique de la méditation à raison de 6h30/semaine a été comparée à un groupe témoin. Les paramètres psychologiques et l’activité de la télomérase ont été modifiés dans le groupe expérimental (Jacobs et coll., 2010). Ornish et coll. (2008) ont montré sur un échantillon de 30 hommes sujets à une évolution lente du cancer de la prostate que l’introduction de modifica- 26 tions des habitudes de vie pendant une durée de trois mois avait des effets positifs généraux : diminution du risque cardiaque, réduction de l’Indice de masse corporelle, diminution de la tension systolique et diastolique, de la protéine C réactive, des lipides sanguins mais aussi modification de l’expression des gènes. Dans cette étude, les modifications des habitudes de vie incluaient les éléments suivants : exercices modérés : marche (30 min/j); relaxation-méditation (60 min/j), modifications diététiques, participation à un groupe social (1h/semaine). CONCLUSION À ma connaissance, il semble que les répercussion