JUIN 2014_NO.2 | Page 14

Encore aujourd’hui, l’hippothérapie est majoritairement utilisée par des ergothérapeutes et bien qu’il s’agit d’une approche peu développée, des services peuvent être offerts dans plus d’une région du Québec. À qui s’adresse l’hippothérapie? L’hippothérapie offerte dans le cadre de la pratique de ergothérapie s’adresse aux enfants âgés de plus de 2 ans qui présentent diverses conditions et qui sont habituellement suivis en ergothérapie : • Déficience motrice cérébrale • Trouble du spectre de l’autisme • Trisomie 21 • Retard global de développement • Dyspraxie • Etc. Les services sont aussi offerts à des enfants présentant des retards au niveau moteur fin et global ou des troubles du traitement de l’information sensorielle. Comment choisir la modalité adaptée à la condition? Les plus récentes évidences scientifiques (Mainville, 2013) démontrent que des enjeux cliniques et des risques sont présents chez certains enfants suivis dans des centres d’équitation thérapeutique n’offrant pas d’hippothérapie en présence d’un professionnel de la santé formé ou encore ne répondant pas aux critères de qualité et d’accréditation exigés par les différents orga- 14 nismes entourant la pratique. En effet, outre les risques de chutes largement documentés et connus des référents et utilisateurs de services, il est important de considérer les enjeux cliniques reliés à la transmission du mouvement du cheval qui peut être néfaste pour certaines clientèles si inadéquatement utilisée. Notamment, puisque le mouvement du cheval permet une transmission de plus de 10 000 inputs neuromoteurs à l’heure, sa mauvaise utilisation entraîne des enjeux cliniques significatifs, entre autres au niveau du risque de maintien de schèmes spastiques anormaux (schèmes d’extension, etc.) et de réflexes primitifs (RTAC, etc.), de risque de microlésions cervicales, d’augmentation de subluxation de la hanche, etc. Il importe donc de bien comprendre la théorie sous-jacente à l’hippothérapie et de pouvoir la combiner aux t