Encore aujourd’hui, l’hippothérapie est majoritairement utilisée
par des ergothérapeutes et bien
qu’il s’agit d’une approche peu
développée, des services peuvent
être offerts dans plus d’une région
du Québec.
À qui s’adresse l’hippothérapie?
L’hippothérapie offerte dans le
cadre de la pratique de ergothérapie s’adresse aux enfants âgés de
plus de 2 ans qui présentent
diverses conditions et qui sont
habituellement suivis en ergothérapie :
• Déficience motrice cérébrale
• Trouble du spectre de l’autisme
• Trisomie 21
• Retard global de développement
• Dyspraxie
• Etc.
Les services sont aussi offerts à des
enfants présentant des retards au
niveau moteur fin et global ou des
troubles du traitement de l’information sensorielle.
Comment choisir la modalité
adaptée à la condition?
Les plus récentes évidences scientifiques
(Mainville,
2013)
démontrent que des enjeux
cliniques et des risques sont
présents chez certains enfants
suivis dans des centres d’équitation thérapeutique n’offrant pas
d’hippothérapie en présence d’un
professionnel de la santé formé ou
encore ne répondant pas aux
critères de qualité et d’accréditation exigés par les différents orga-
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nismes entourant la pratique. En
effet, outre les risques de chutes
largement documentés et connus
des référents et utilisateurs de
services, il est important de considérer les enjeux cliniques reliés à
la transmission du mouvement du
cheval qui peut être néfaste pour
certaines clientèles si inadéquatement utilisée.
Notamment, puisque le mouvement du cheval permet une transmission de plus de 10 000 inputs
neuromoteurs à l’heure, sa mauvaise utilisation entraîne des
enjeux cliniques significatifs, entre
autres au niveau du risque de
maintien de schèmes spastiques
anormaux (schèmes d’extension,
etc.) et de réflexes primitifs (RTAC,
etc.), de risque de microlésions
cervicales, d’augmentation de
subluxation de la hanche, etc. Il
importe donc de bien comprendre
la théorie sous-jacente à l’hippothérapie et de pouvoir la combiner
aux t