Le traitement de la fracture de la
tête radiale de Type I (Fig. 6) est
en général une immobilisation de
1 à 2 semaines avec une orthèse
ou un plâtre avec le coude en
extension ou en flexion. Les
recherches publiées ne sont pas
concluantes à ce niveau. Suite à
l’immobilisation initiale, la mobilisation active peut débuter selon
tolérance. De plus, l’aspiration de
l’hématome intra-articulaire peut
être réalisée et une infiltration de
médication antidouleur (lidocaïne
ou épinephrine) peut être appliquée pour améliorer l’amplitude
articulaire et soulager la douleur
existante à la mobilisation (Rizzo
et Nunley, 2002).
Type II
Le traitement de la fracture de la
tête radiale de Type II peut être
soit non-chirurgical ou chirurgical.
Le traitement non-chirurgical est
semblable à celui pour les
fractures de type I. L’indication
pour un traitement conservateur
est d’avoir une fracture peu ou
pas déplacée, sans blocage
mécanique (Rizzo et Nunley,
2002). La mobilisation active doit
donc être débutée de façon
précoce suite à une courte
période d’immobilisation d’une ou
deux semaines. Par contre, si la
fracture est déplacée, elle devra
être réduite et une période d’immobilisation de 2 à 3 semaines
est recommandée. S’il y a
présence
de
complications
persistantes,
telles
qu’une
non-union de la fracture, un traitement chirurgical pourrait être envisagé.
Le traitement chirurgical pour les
fractures de type II est l’excision
des fragments libres pour éviter
une limitation de la pronation/su-
pination. L’excision complète de
la tête radiale demeure une intervention controversée. Historiquement, elle était indiquée lors d’un
déplacement des fragments
supérieurs à 2-3 mm, en
présence d’un seul fragment de
taille supérieure à 30% de la tête
radiale ou en présence de
plusieurs fragments dont la taille
représente 30% à 50% de la tête
radiale et occasionnant une perte
de mobilité. De nos jours, l’intervention de choix est la réduction
ouverte et fixation interne (ROFI)
avec de petites vis à compression
(Fig. 7) ou avec une plaque et vis
(Ring, 2004).
Les indications pour la ROFI sont
les suivantes :
-S’il y a un déplacement > 2 mm
et > 30% de la tête radiale;
-S’il y a un blocage par un fragment;
-S’il s’agit d’une fracture distale au
ligament annulaire;
-S’il y a des atteintes associées.
Fig. 7 – Fracture de la tête radiale de
type II : ROFI avec vis.
Le traitement post-opératoire
comprend une immobilisation du
coude à 90° avec l’avant-bras
neutre et la mobilisation active est
débutée 3 à 4 jours suivant la
chirurgie ou selon l’atteinte associée.
Type III
Le traitement de la fracture de la
tête radiale de Type III est d’abord
l’essai de ROFI lorsque la taille
des fragments le permet. Cependant, lorsque le degré de comminution de la fracture est élevé, il
n’y a pas d’autre choix que de
procéder à l’excision de la tête
radiale, idéalement dans les 24
heures suivant l’accident. Pour )