20 Israël et le conflit israélo-arabe
60 000 kilomètres carrés , soit plus de deux fois la taille d ’ Israël même ), qui avait servi d ’ indispensable zone tampon stratégique entre lui et l ’ Égypte . Israël a également abandonné des zones pétrolifères de valeur qu ’ il avait découvertes dans le Sinaï , un sacrifice considérable pour un pays sans autres ressources naturelles à l ’ époque ( trente-cinq ans plus tard , Israël a découvert d ’ importantes ressources naturelles de gaz dans ses eaux territoriales ). D ’ importantes bases aériennes qui avaient été construites ont également été fermées . Enfin , malgré l ’ attachement marqué de Begin aux implantations , ces enclaves du Sinaï ont été démantelées .
Ce faisant , Israël a fait preuve de son infatigable désir de paix , de sa volonté de prise de risques et de faire des sacrifices , et de son respect scrupuleux des termes de ces accords . À quel moment de l ’ histoire moderne un pays vainqueur d ’ une lutte pour sa survie a-til renoncé à tant de territoires et tant d ’ atouts stratégiques tangibles , dans le but de signer la paix ?
Israël et la Jordanie sont parvenus à un traité de paix historique en 1994 .
Les négociations ont été beaucoup plus simples qu ’ avec l ’ Égypte , car Israël et la Jordanie entretenaient déjà des relations bonnes , quoique discrètes , basées sur des intérêts nationaux communs vis-à-vis des Palestiniens ( le Royaume hachémite de Jordanie redoutait autant qu ’ Israël les prétentions territoriales des Palestiniens ). Une fois de plus , Israël a démontré son aspiration profonde à la paix et sa volonté d ’ accomplir les démarches nécessaires pour y parvenir , y compris par l ’ ajustement des frontières et le partage des eaux réclamé par Amman .
Poussés par les exemples de l ’ Égypte d ’ abord , puis de la Jordanie , un certain nombre d ’ autres pays arabes , qui , dans leur majorité , au moins jusqu ’ à présent , préfèrent travailler à l ’ abri des regards , se sont mis à envisager des liens avec Israël . Le plus désireux d ’ entre