Israël et le conflit israélo-arabe French | Page 22

16 Israël et le conflit israélo-arabe
Une autre occasion perdue pour la paix
Peu après la guerre des Six Jours , Israël a manifesté le souhait d ’ échanger des terres contre la paix avec ses voisins arabes . Même si Israël n ’ entendait pas céder à nouveau la partie est de Jérusalem — dans laquelle se trouvaient les sites les plus sacrés du judaïsme et qui , en violation flagrante des termes des accords du traité de paix israélo-jordanien , s ’ était trouvée totalement en dehors des limites d ’ Israël pendant dix-neuf ans ( pendant que la Jordanie désacralisait cinquante-huit synagogues du quartier juif de la vieille ville , sans que le monde s ’ en émeuve ) — Israël souhaitait véritablement échanger les territoires saisis contre un accord global . Toutefois , les tentatives d ’ ouverture d ’ Israël ont été rejetées . La réponse qui parvint de Khartoum marquera l ’ histoire . Les dirigeants arabes s ’ étaient réunis dans la capitale du Soudan pour voter une résolution , le 1er septembre 1967 , annonciatrice des trois « non » : « non à la paix , non à la reconnaissance et non aux négociations » avec Israël .
En novembre 1967 , le Conseil de sécurité de l ’ ONU a adopté la Résolution 242 .
Cette résolution , souvent reprise dans les débats sur le conflit israélo-arabe comme amorce de solution , n ’ est pas toujours citée avec précision . Cette résolution souligne « l ’ inadmissibilité de l ’ acquisition de territoires par la guerre et la nécessité d ’ œuvrer en faveur d ’ une paix juste et durable , dans laquelle tous [ accentuation de l ’ auteur ] les États de la région pourront vivre en sécurité . ».
En outre , elle appelle au « retrait des forces armées israéliennes de territoires occupés dans le récent conflit », mais évite délibérément le mot « des » devant le mot « territoires ». L ’ ambassadeur des États-Unis d ’ alors , Arthur Goldberg , a précisé que cela était intentionnel , afin que l ’ accord final permette un ajustement non spécifié des frontières , qui prendrait en compte les besoins d ’ Israël en matière de sécurité . Par exemple , avant la guerre des Six Jours de 1967 , en sa largeur la plus rétrécie — située immédiatement au nord de Tel-Aviv , sa plus grande ville — Israël ne faisait que quinze kilomètres .