8 Israël et le conflit israélo-arabe
De plus , la population juive d ’ Israël a toujours reflété une immense diversité nationale , ethnique , culturelle et linguistique , qui s ’ est encore accrue dans les années 1980 , lorsqu ’ en Éthiopie victime de sécheresse , Israël a commencé à porter secours à des dizaines de milliers de Juifs noirs qui rêvaient de s ’ installer en Israël . On ne manquera pas de citer le commentaire éloquent de Julius Chambers , le directeur général du Fonds de défense juridique et de l ’ enseignement de la NAACP :
Si les victimes de la famine en Éthiopie avaient été blanches , d ’ innombrables nations leur auraient peut-être accordé refuge . Mais ceux qui meurent tous les jours de faim en Éthiopie et au Soudan sont noirs , et dans un monde où le racisme est officiellement déploré par pratiquement tous les gouvernements organisés , une seule nation non africaine leur a ouvert ses portes et ses bras . L ’ action humanitaire discrète de l ’ État d ’ Israël , entreprise sans tenir compte de la couleur des personnes secourues , est une condamnation du racisme autrement plus parlante que de simples allocutions ou résolutions .
Le conflit israélo-arabe aurait pu être évité , au profit d ’ une solution diplomatique .
Peu après leur fondation en 1945 , les Nations unies s ’ intéressèrent à l ’ avenir de la Palestine , à l ’ époque sous mandat britannique . Une commission des Nations unies ( l ’ UNSCOP ou Commission spéciale des Nations unies sur la Palestine ) a recommandé à l ’ Assemblée générale une répartition des territoires entre Juifs et Arabes . Aucun des deux camps n ’ aurait obtenu ce qu ’ il souhaitait , mais un partage aurait été la reconnaissance de la présence de deux populations sur ces territoires — l ’ une juive , l ’ autre arabe — chacune ayant droit à son propre État .
Le 29 novembre 1947 , l ’ Assemblée générale des Nations unies , par 33 votes pour , 13 contre et 10 abstentions , a adopté la Résolu-