Quelques questions pour Gaétan
Morin, président du Fonds
Comment permettre aux Québécois
de retrouver la confiance envers le
fonds?
Selon M. Morin, on assiste à un
changement de cap en ce qui concerne
la direction du Fonds alors que Robert
Parizeau est devenu président du conseil
d’administration. De même, depuis 2009
les décisions d’investissements sont
prises à travers des comités qui composés
en majorité par des gens n’ayant pas de
liens avec la FTQ ou le Fonds de solidarité.
De plus, la mise sur pied d’une ligne
éthique gérée à l’externe permettra aux
employés qui se sentent sous pression
d’appeler des gens à l’externe qui
seront en mesure de résoudre toute
situation de conflit d’intérêts. M. Morin a
parlé d’un terme, celui de redonner aux
professionnels la capacité de prendre
librement leurs décisions.
Alors que la réputation du fonds
a été ébranlée à la Commission
Charbonneau, de combien de temps
aurez-vous besoin pour compléter la
réforme du Fonds?
Gaétan Morin est formel, les derniers mois
ont été difficiles pour tous les employés
du Fonds. Par contre, il croit qu’il faut
maintenant regarder les résultats des
actions entreprises au cours des douze
derniers mois. Le rendement obtenu par
l’organisme a été très bon et la dernière
campagne de financement a permis
d’aller chercher plus de 780 millions$ de
cotisations. Donc, les gens qui travaillent
dans le Fonds continuent d’accomplir
leur rôle de façon adéquate, et ce malgré
les difficultés. Pour M. Morin, le Fonds
est dans une période de modernisation
et il faudra agir afin que celui-ci soit en
mesure de répondre aux besoins du
Québec durant les prochaines années. Le
Fonds de solidarité doit s’adapter, et c’est
pourquoi on doit continuer la réflexion
stratégique à son sujet.
L’ancien président du Fonds a
perdu son emploi dans la foulée
des révélations de la Commission
Charbonneau. Quelles leçons en avezvous tirées?
Pour M. Morin, le Fonds a changé,
notamment en matière de gouvernance.
La nomination de Robert Parizeau et les
nombreux changements en matière de
transparence et de ressources humaines
démontrent cette évolution.
De plus, la ligne destinée à rapporter des
problèmes éthiques est complètement
confidentielle. Gaétan Morin lui-même ne
serait pas au courant d’un signalement,
Horizon Weekend - Montréal, 29 Juin 2014 - Page 9