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et il s’agit d’infrastructures critiques en période de grand froid. Alors que TransCanada affirme vouloir remplacer les lignes d’approvisionnement, Mme Brochu réplique que ces nouvelles installations proposées n’auront que 50% de la capacité actuelle, ce qui privera les consommateurs gaziers du Québec et de l’Ontario. Celles-ci devront de plus être construites aux frais des distributeurs, une autre action à laquelle s’oppose Sophie Brochu. D’après la présidente de Gaz Métro, cela entrainerait un ‘étranglement’ des approvisionnements dans l’est du pays, causerait une augmentation des prix et forcerait de nombreux grands consommateurs à se tourner vers le mazout lourd pour leurs besoins. Selon les chiffres fournis par Mme Brochu, cela aurait comme conséquence une hausse de la facture des clients institutionnels de 155%, l’équivalent de 95 millions de dollars supplémentaires durant l’hiver. Cela sans parler des augmentations de gaz à effets de serre (300 000 tonnes générées). L’alternative proposée Les distributeurs de l’est proposent une alternative à TransCanada, soit de mettre en place son nouvel oléoduc à partir de North Bay, là où se terminent les lignes excédentaires du réseau de gazoduc de l’ouest. Sinon, elle suggère qu’ils reconstruisent une capacité similaire d’approvisionnement pour les clients de l’est du pays, et ce sans coûts pour les utilisateurs. Pour conclure sa présentation, Sophie Brochu a tenu à répéter son appel pour une stratégie énergétique canadienne globale, qui assurerait une gestion ordonnée des infrastructures de transport de pétrole et de gaz. Alors que les premiers ministres des provinces ont commencé de nouvelles négociations en ce sens, la présidente de Gaz Métro reconnait que les efforts pour parvenir à une solution prendront du temps. Horizon Weekend - Montréal, 26 Octobre 2014 - Page 11