Horizon Weekend Montréal 22 Février 2014 | Page 12

Québec, Stéphanie Levasseur suggère la création d’un portefeuille d’identification des différentes variétés de pommes cultivées au Québec, attrait intéressant pour la clientèle mais défi à considérer et à approfondir pour les producteurs ambitieux; les consommateurs, recherchent toujours la diversité ainsi que la qualité des fruits, ils seront attirés d’abord par curiosité puis par l’expérience à tenter afin de découvrir le goût distinct de chaque pomme dans leurs préparations culinaires. De son côté, Gervais Laprise, directeur général du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec, a déclaré que rendre le produit plus attirant (fancy) est leur plus grand challenge. «Sur une production de 60 millions de bleuets, l’exportation compte pour 35%, il faut donc écouler au Québec les 65% restant et à cette fin on doit les rendre appétissants pour les acheteurs. La saison du bleuet est courte et le petit fruit, une fois surgelé puis décongelé, est nettement moins «sexy» à présenter» déclare-t-il. b) éduquer les consommateurs Le cas de Bonduelle : Pour Manon Darsigny, de Bonduelle Amérique du Nord qui possède 4 usines de transformation alimentaire et une grande production locale de légumes surgelés, le plus difficile est d’affronter la forte compétition de l’importation, être plus innovateur et très compétitif à ce chapître est crucial. Les moyens à prendre pour être plus compétitif? L’entreprise favorise les projets de développement et de recherche ainsi que les alliances stratégiques pour encourager la consommation des produits surgelés, cueillis au Québec. Être compétitif c’est aussi connaître son marché et le développer. Bonduelle connaît ses consommateurs, et la compagnie déploie bien des efforts à les «éduquer». «Il est vital pour nous de changer la perception qu’a le consommateur sur les légumes surgelés au Québec; nous travaillons avec des nutritionnistes afin de démontrer que ces légumes surgelés sont nutritifs et qu’ils sont une délicieuse alternative dans la vie agitée de tous les jours.» a affirmé madame Darsigny. Le cas des producteurs de pommes de terre : Clément Lalancette, directeur général de la Fédération des producteurs de pommes de terre du Québec, affirme que même si la production des pommes de terre biologiques est encore faible au Québec, la production de pommes de terre représente 50 millions de dollars de revenu par année pour une ferme. Mais encore, il faut aussi, sans relâche, travailler à la fidélisation des consommateurs en facilitant le «geste d’achat». Pour ces producteurs, la compétition vient également de l’importation. La croissante fermeture de restaurants au Québec a permis l’installation de restos de «nourriture rapide» appartenant à de grandes chaînes américaines qui offrent à leurs clientèles des frites «importées», il va sans dire. Comment fidéliser ses consommateurs? Les producteurs de pommes de terre utilisent le logo aliments du Québec et développent une complicité avec les détaillants afin que leurs produits soient bien en vue sur les étals. De plus, la Fédération travaille pour le retour des pommes de terre dans les écoles mais sans la friture; on recherche donc d’autres options pour donner à ces pommes de terre le goût d’une frite mais sans l’être. Pour les producteurs de canneberges, la représentante de l’Association des producteurs de canneberges du Québec déclare que chaque année les producteurs se retrouvent avec un surplus de production. En occurence Le Journal Horizon Weekend - 22 Février 2014 - Page 12