Horizon Weekend Montréal 15 Mars 2014 | Page 11

formel indiquant une tentative d’utilisation des actifs de Québecor aux fins personnelles de M. Péladeau. Bien que celui-ci ait souvent fait la manchette des médias pour différentes raisons, il est clair que les témoignages répétés des membres de la direction de Québecor et des employés de la compagnie n’ont pas fait état de pressions qu’ils auraient subies afin de plaire à leurs supérieurs. En ce sens, on est bien loin du comportement affiché par l’ancien premier ministre Italien Silvio Berlusconi dont ont fait part certains chroniqueurs (et si ce billet était moins sérieux, on ajouterait forcément une comparaison avec les fameuses « Bunga Bunga »). De même, il est probable de croire que la communauté médiatique et journalistique du Québec serait rapidement alertée de prises de position inusitées ou de rumeurs concernant une influence indue par des membres de la direction de Québecor. Or, si la tendance se maintient, il est plus que probable que les membres de ce groupe médiatique continueront leur travail sans que la volonté du propriétaire n’ait d’influence sur leurs opinions. Un renouveau pour l’État québécois Les dernières années de la politique québécoise ont été marquées par de nombreuses allégations de corruptions. Au fur et à mesure des déclarations qui sont révélées au public, notamment par la Commission Charbonneau, il semble de plus en plus probable que les racines du problème sont reliées à des personnalités qui avaient accès aux hautes sphères politiques de la province. Face à cette situation, l’arrivée possible de M. Péladeau envoie un message beaucoup plus puissant que ne le peuvent toutes les recommandations des juges et des fonctionnaires. Oui, la politique intéresse des gens de haute qualité qui sont hors de portée des contrôles de ceux qui voudraient les manipuler. Des personnes qui n’ont à peu près rien à gagner à se lancer dans la vie publique, sinon de servir leurs concitoyens. En d’autres termes, existe-t-il une enveloppe brune assez grande pour acheter Pierre Karl Péladeau? On peut en douter. Alors que certains politiciens utilisent agréablement les pouvoirs qu’ils obtiennent en tant qu’élus, ce dernier a déjà démontré qu’il était un modèle de tempérance en ce domaine. En conclusion: M. Péladeau mérite la confiance du public Alors qu’il est normal de craindre les abus potentiels qu’un homme aussi influent que Pierre Karl Péladeau est en mesure d’exercer, jamais son comportement personnel n’a fait état de cette volonté nuisible à la libre circulation des opinions. Au contraire, dans la mesure où il serait élu par les citoyens de sa circonscription, celui-ci constituerait plutôt un exemple à suivre pour ses collègues de l’Assemblée nationale. Ainsi, écarter M. Péladeau de la sphère publique en raison de l’entreprise qu’il représente ne serait pas au bénéfice de la société québécoise. Jusqu’ici, il a été en mesure de démontrer par ses actions qu’il mérite la confiance du public et de l’autorité gouvernementale. Le Journal Horizon Weekend - 15 Mars 2014 - Page 11