Horizon Weekend Montréal 02 Novembre 2014 | Page 28

Lemay devenir un chef de file canadien du domaine de l’environnement bâti. Ainsi, les nouvelles divisions vont compléter l’offre de Lemay en intégrant des disciplines comme l’urbanisme, l’architecture du paysage et le design urbain. De plus, l’entreprise y gagne de nouveaux bureaux à l’extérieur du pays, donnant un rayonnement international à Lemay. Or, une présence sur la scène mondiale requiert une ‘masse critique’ de compétences permettant d’exporter son offre. Les clients internationaux ayant des problématiques plus larges, ceux-ci ont besoin de consultants en mesure d’offrir des solutions originales et adaptées dans un grand nombre de domaines. On reconnait l’approche des Québécois en architecture. Quelles stratégies vous permettent de vous distinguer dans votre domaine? De plus en plus, les gens reconnaissent le savoir-faire des entreprises québécoises, qui sont réputées pour leur créativité et leur inventivité. On parvient donc à accomplir de grandes choses même si les moyens sont limités, ce qui distingue l’approche employée par les firmes d’ici. Ce talent est de plus en plus recherché, alors que les budgets sont souvent l’aspect le plus critique des projets. De même, on reconnait aux Québécois une mentalité moins envahissante que celle affichée par d’autres. Les compagnies d’ici ne viennent pas avec une mentalité de type ‘envahisseur’, mais plutôt avec un fort esprit d’écoute. Les Québécois cherchent ainsi à travailler avec les cultures locales, plutôt que d’imposer une façon de faire de type ‘américain’ ou ‘britannique’. La sensibilité écologique, plus marquée au Québec, est aussi un autre aspect qui touche les gens. Le défi de l’intégration du développement durable est un sujet d’actualité. Comment y faire face? Les choses ont bien changé depuis les années 60, alors que l’on tendait à croire que les ressources étaient infinies. Cependant, la notion de développement durable doit aller au-delà de l’économie des ressources et de l’énergie. On doit plutôt parler d’un ‘arrimage’ entre le développement économique et la qualité de vie des usagers. De cette manière, on est en mesure de combiner la notion commerciale et sociale afin de se préoccuper de l’ensemble de l’environnement de vie. Aujourd’hui, à peu près tous les édifices à bureaux doivent être réalisés avec le respect de l’environnement, que ce soit par agrément ou contrainte, car la majorité des acheteurs désirent que cela soit tenu en compte. À ce niveau, M. Lemay tente de proposer à ses clients des solutions novatrices qui permettront de minimiser l’empreinte écologique tout en réduisant les coûts à long terme. De même, il croit qu’il sera possible de valoriser l’acceptabilité sociale des grands projets urbains à venir au Québec. Horizon Weekend - Montréal, 02 Novembre 2014 - Page 28