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Lemay devenir un chef de file canadien du
domaine de l’environnement bâti. Ainsi, les
nouvelles divisions vont compléter l’offre de
Lemay en intégrant des disciplines comme
l’urbanisme, l’architecture du paysage et le
design urbain.
De plus, l’entreprise y gagne de
nouveaux bureaux à l’extérieur du pays,
donnant un rayonnement international
à Lemay. Or, une présence sur la scène
mondiale requiert une ‘masse critique’ de
compétences permettant d’exporter son
offre. Les clients internationaux ayant des
problématiques plus larges, ceux-ci ont
besoin de consultants en mesure d’offrir
des solutions originales et adaptées dans
un grand nombre de domaines.
On reconnait l’approche des Québécois
en architecture. Quelles stratégies
vous permettent de vous distinguer
dans votre domaine?
De plus en plus, les gens reconnaissent le
savoir-faire des entreprises québécoises,
qui sont réputées pour leur créativité et leur
inventivité. On parvient donc à accomplir
de grandes choses même si les moyens
sont limités, ce qui distingue l’approche
employée par les firmes d’ici. Ce talent
est de plus en plus recherché, alors que
les budgets sont souvent l’aspect le plus
critique des projets.
De même, on reconnait aux Québécois une
mentalité moins envahissante que celle
affichée par d’autres. Les compagnies d’ici
ne viennent pas avec une mentalité de type
‘envahisseur’, mais plutôt avec un fort esprit
d’écoute. Les Québécois cherchent ainsi à
travailler avec les cultures locales, plutôt
que d’imposer une façon de faire de type
‘américain’ ou ‘britannique’. La sensibilité
écologique, plus marquée au Québec, est
aussi un autre aspect qui touche les gens.
Le
défi
de
l’intégration
du
développement durable est un sujet
d’actualité. Comment y faire face?
Les choses ont bien changé depuis les
années 60, alors que l’on tendait à croire que
les ressources étaient infinies. Cependant,
la notion de développement durable doit
aller au-delà de l’économie des ressources
et de l’énergie. On doit plutôt parler
d’un ‘arrimage’ entre le développement
économique et la qualité de vie des usagers.
De cette manière, on est en mesure de
combiner la notion commerciale et sociale
afin de se préoccuper de l’ensemble de
l’environnement de vie.
Aujourd’hui, à peu près tous les édifices
à bureaux doivent être réalisés avec le
respect de l’environnement, que ce soit
par agrément ou contrainte, car la majorité
des acheteurs désirent que cela soit tenu
en compte. À ce niveau, M. Lemay tente
de proposer à ses clients des solutions
novatrices qui permettront de minimiser
l’empreinte écologique tout en réduisant les
coûts à long terme. De même, il croit qu’il
sera possible de valoriser l’acceptabilité
sociale des grands projets urbains à venir
au Québec.
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