hepVoice (édition française) Vol.21 | Page 6

Dans quelles parties du monde... Les efforts doivent avant tout porter sur les personnes les plus vulnérables La stratégie consistant à placer les personnes souffrant d’une hépatite virale au cœur de la réponse s’avère payante Charles Gore, président de la WHA, a clos l’événement par ces mots : « Il y a sept ans, j’ai rêvé d’un forum qui réunirait les patients et les décideurs politiques. Merci d’avoir réalisé mon rêve. » Le Sommet mondial contre les hépatites est vraiment unique du fait que c’est le seul événement qui réunisse à la fois les décideurs politiques et les personnes possédant une expérience vécue des hépatites. La majorité des aspects de l’événement a réitéré cette importance. Les résultats préliminaires issus des profils des pays de l’OMS révèlent une forte corrélation entre les pays qui impliquent la société civile dans la réponse qu’ils apportent aux hépatites et ceux qui ont mis en place un plan national bénéficiant d’un financement dédié. Notre nouveau rapport mondial de la société civile visant à responsabiliser les gouvernements, lancé lors du Sommet, montre des niveaux de mécontentement significatifs envers la réponse que les gouvernements apportent aux hépatites dans les 6 hep Voice Novembre/décembre 2017 pays n’impliquant pas, ou peu, la société civile, ce qui étaye les résultats cités précédemment. Au cours de l’événement lui-même, le programme a été majoritairement représenté par les membres de la société civile et de la WHA (rendez-vous à la page 17 pour en savoir plus). La Conférence pré-sommet des membres, qui se tenait juste avant le Sommet, donnait quant à elle l’occasion aux défenseurs de patients de partager leurs connaissances et leurs réseaux et de développer leur capacité, afin de renforcer la voix des patients à l’échelle mondiale. Enfin, la société civile et les défenseurs de patients ont répondu à l’annonce de la Déclaration de São Paulo proposée par des représentants à haut niveau des gouvernements en clôture de l’événement, en lançant la Déclaration de la communauté de São Paulo sur les hépatites virales, qui demande que les personnes vivant avec la maladie soient impliquées dans la réponse nationale. Les groupes souvent ignorés, des populations indigènes aux enfants et des toxicomanes aux prisonniers, ont fait l’objet de discussions animées au cours du Sommet. Pendant toute la durée de l’événement, les orateurs ont insisté sur le besoin de mettre en place des politiques de réduction des risques sanitaires, tandis que les réunions parallèles abordaient des questions telles que la prestation de services pour les populations prioritaires, les hépatites chez les enfants et le fardeau de l’hépatite D. Un atelier interactif et unique portant sur la dispense de services équitables encourageait les délégués à travailler ensemble et à penser différemment, en appliquant un cadre éthique à des scénarios nationaux imaginaires. Quinze organisations de la société civile, dont Médecins du Monde, l’International Drug Policy Consortium, Treatment Action Group, Coalition Plus et World Hepatitis Alliance, ont lancé une déclaration appelant les dirigeants politiques à supprimer les obstacles qui empêchent les toxicomanes d’accéder aux services, tels que la criminalisation des infractions en matière de drogue, et à adopter une approche de santé publique. De toute évidence, le SMH 2017 annonce catégoriquement qu’il convient de n’oublier personne et qu’il faut avant tout s’assurer que les efforts portent sur les personnes les plus vulnérables. hep Voice Novembre/décembre 2017 7