Dans quelles parties du monde...
La Conférence mondiale des peuples autochtones sur l’hépatite virale
Les 8 et 9 août derniers, l’Alliance mondiale contre les hépatites et l’Alaska
Native Tribal Health Consortium ont tenu la seconde Conférence mondiale
des peuples autochtones sur l’hépatite virale à Anchorage, en Alaska.
Coïncidant avec la Journée internationale des peuples autochtones,
cet évènement a rassemblé plus de 150 délégués, dont des peuples
autochtones, des cliniciens, des professionnels de la santé des peuples
autochtones et des organisations de la société civile, et a fourni une
plateforme visant à définir et approfondir les échanges sur l’hépatite virale
dans les communautés autochtones.
Ce que nous avons appris à la Conférence
mondiale des peuples autochtones 2017
L’hépatite virale touche d’une façon disproportionnée les peuples
autochtones, avec des taux parfois 10 fois plus élevés que dans la
population générale :
• Au Canada, les taux d’hépatite B sont cinq fois plus élevés dans les
communautés autochtones que dans la population générale et les taux
d’hépatite C sont trois fois plus élevés.
• En Australie, les peuples autochtones sont quatre fois plus susceptibles
de contracter une hépatite B et trois fois plus susceptibles de
contracter une hépatite C.
Les populations autochtones manifestent un engagement croissant dans
la lutte contre l’hépatite virale.
• Lors de la seconde Conférence mondiale des peuples autochtones sur
l’hépatite virale, un plus grand nombre d’autochtones se sont portés
volontaires pour partager leurs expériences quant au fait de vivre
avec l’hépatite virale. Cela constitue une étape cruciale pour assurer à
terme que les voix de toutes les personnes touchées par ces maladies
sont entendues. Lisez les histoires de Sandy-Leo du peuple métis des
Premières Nations du Canada et de Soma des tribus Jenu Kuruba de
l’État de Karnataka en Inde.
• Donnant suite au Protocole d’accord Anwernekenhe établi lors de
la WIPC2014, les délégués ont réitéré et renforcé leur engagement
à éliminer l’hépatite virale parmi les populations autochtones avec
l’adoption du Protocole d’accord Anchorage.
• Il a été mis en évidence, autant lors de la conférence que par le biais
d’une campagne en ligne sur les réseaux sociaux, que la santé est un
droit humain et que des personnes ont relevé le défi NOhep qui est de
protéger le droit à la santé des peuples autochtones.
Certaines communautés autochtones ont réalisé d’importants progrès en
vue de l’élimination de l’hépatite virale.
• La Nation Cherokee est en bonne voie d’éliminer l’hépatite C car près
de la moitié des citoyens de la Nation Cherokee âgés de 20 à 69 ans a
été dépistée et un quart de ceux que l’on pensait infectés a bénéficié
d’un traitement.
• L’Alaska est une véritable histoire à succès en matière de vaccination
car une vaccination universelle a permis d’éliminer l’hépatite B chez les
jeunes et l’hépatite A à l’échelle de la population globale.
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Voice août 2017
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