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J’ai été candidate aux élections présidentielles parce que beaucoup de femmes m’ont poussée à le faire. » Elle a dit que c’est comme candidate aux élections présidentielles qu’elle a découvert, beaucoup plus qu'en tant que sénatrice, que le leadership des femmes doit être constamment soutenu. En Uruguay, il est rare pour les femmes d’exercer plusieurs mandats politiques, tandis qu’il n’est pas rare pour les hommes de demeurer au Parlement pendant 20 ans.

Les femmes perçoivent la politique comme un sacrifice,

tandis que pour les hommes, le pouvoir fait partie de leur développement personnel. Etre une politicienne ne fait

pas partie de l’équation du bonheur pour les femmes,

mais le pouvoir fait partie de cette équation pour les

hommes. Cela prendra encore plusieurs générations de

femmes qui croient qu'elles peuvent être heureuses dans

la vie politique avant de changer ce déséquilibre

La Sénatrice Moreira a souligné la nécessité de faire combattre le harcèlement politique sous toutes ses formes, afin d'éliminer l’un des obstacles principaux à ce que les femmes puissent s’épanouir pleinement à travers la vie politique.

Elle a conclu en disant:

Nous devrons convaincre les hommes et les femmes que

l'inégalité entre les sexes est tout aussi structurelle que

les inégalités socio-économiques. Je terminerai en disant

que, de manière générale, un plus grand nombre de

femmes en politique signifie davantage de politique pour

les femmes. Et ce combat ne fait que commencer

Rapport de la Rencontre annuelle du Groupe des femmes parlementaires

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Loi No. 18987

Interruption volontaire de grossesse, République orientale de l’Uruguay (extrait) :

SECTION 1: (Principes généraux)

L’État garantit le droit à la procréation responsable et réfléchie, reconnaissant la valeur sociale de la maternité et la protection de la vie humaine, et il favorise le plein exercice des droits sexuels et génésiques pour la population dans son ensemble, tel que défini dans le Chapitre 1 de la Loi No. 18426 [Protection des droits relatifs à la santé sexuelle et génésique] du 1er décembre 2008. L’interruption volontaire de grossesse régie par la présente loi ne constitue pas un moyen de contraception.

SECTION 2: (Décriminalisation)

L’interruption volontaire de grossesse ne doit pas être sanctionnée. Par conséquent, les sections 325 et 325 bis du Code criminel de l’Uruguay ne doivent pas s’appliquer si la femme respecte les exigences définies dans les sections suivantes et, également, que cette interruption a lieu lors des 12 premières semaines de grossesse.

Montevideo, le 1er décembre 2008