I made in tunisia révélation I made in tunisia revelation I �صنع تون�سي اكت�شاف
Shoof, la
calligraphie
autrement
Oubliez tout ce que vous savez de la
calligraphie. C’est un nouveau regard
sur cet art ancestral que vous
propose le plasticien tunisien, à des
siècles de sa nature sacrée.
L
e parcours d’Hosni Hertelli, alias Shoof, est aussi
atypique que son art. Destiné à
épouser une carrière de juriste, le
jeune homme écrit ses premiers
caractères calligraphiques assis
à une terrasse de café parisien,
en 2008. Ce qui était alors un
« moyen pour éviter de penser »
devient rapidement pathologique. Deux années plus tard et
des milliers de feuilles noircies,
il saute le pas et abandonne ses
études pour s’adonner entièrement à sa nouvelle passion.
Si elles portent le nom de calligraphies arabes, les œuvres de
Shoof s’éloignent considérablement des origines de cet art, puisées dans les textes coraniques.
Il met effectivement un point
d’honneur à s’écarter des classiques pour préserver le caractère
instinctif de ses créations. L’artiste y exprime ses émotions sans
filtre, laissant toujours libre cours
aux mouvements de son âme.
C’est en autodidacte qu’Hosni
Hertelli tient en 2011 sa première exposition, en compagnie
d’autres artistes, à la galerie Itinérance (Paris).
Fort de ce succès, il enchaine les
projets et multiplie ses voyages
entre Tunis et la capitale française. Comptent parmi ses
œuvres les plus importantes le
projet de la Tour 13, qui a rassemblé 108 artistes du street art
de 18 nationalités ; sa participation à Djerbahood, musée à ciel
ouvert édifié par les œuvres de
150 artistes mais aussi la performance White Spirit au Théâtre
du Quai Branly mêlant calligraphie et chants soufis. I
Crédits photos : Aline Deschamps
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