(La décompression du tunnel carpien : Ce qu’il faut savoir : Suite)
Chirurgie conventionnelle
Chirurgie endoscopique
test de compression de Durkan, le test de surélévation du membre et la manœuvre de Phalen sont
utilisés pour évaluer les symptômes et mesurer la
sévérité du syndrome. L’électromyogramme (EMG)
et les tests de conduction nerveuse sont des tests
complémentaires recommandés pour permettre le
diagnostic différentiel et mesurer la sévérité de
l’atteinte du nerf. Ils permettent en outre de localiser
avec précision le site de la compression nerveuse.
TRAITEMENTS NON CHIRURGICAUX
Au-delà du maintien d’un mode de vie sain et du
contrôle des maladies chroniques, la prise en charge
conservatrice comprend les exercices d’étirement et
de glissement nerveux, le port nocturne d’une
orthèse, la prévention des postures vicieuses ou non
ergonomiques et la réduction ou l’élimination des
mouvements répétitifs.
Le port de l'orthèse nocturne peut être recommandé
pour quatre à six semaines. Si, au bout de cette
période, les symptômes sont toujours présents ou si
les signes réapparaissent à l'abandon de l'orthèse,
une intervention chirurgicale est requise. L'orthèse
n'est pas une solution permanente au problème et
peut, à l’inverse, être délétère.
Les infiltrations de cortisone, réalisées préférablement sous contrôle échographique, sont indiquées
dans le but de soulager temporairement la pression à
l’intérieur du tunnel carpien. Elles peuvent aussi
servir d’épreuves thérapeutiques lorsque le diagnostic est incertain. Ces injections pouvant masquer les
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symptômes de la compression, elles ne doivent pas
être répétées pour éviter l’installation de séquelles
neurologiques irréversibles.
DÉCOMPRESSION PAR VOIE OPÉRATOIRE
Deux types d’interventions chirurgicales sont proposés lorsque les traitements de premiers recours ne
suffisent pas à améliorer les symptômes. La méthode
de décompression conventionnelle ou « ouverte »
consiste à pratiquer une incision de trois à quatre cm
dans la paume de la main pour couper le ligament
carpien transverse et réduire la pression sur le nerf
médian. Il s’agit de la méthode la plus couramment
pratiquée dans le système de santé public canadien.
Malheureusement, cette méthode est invasive et
sacrifie inutilement de nombreuses structures interposées entre la peau et le ligament qui est la cible de
la chirurgie.
La décompression endoscopique utilisant le système
SmartRelease®¹ permet de sectionner sélectivement
le ligament grâce à des instruments miniaturisés
introduits par une mini-incision réalisée dans
l’avant-bras. L’intervention se fait en quelques
minutes sous anesthésie locale et ne nécessite généralement pas de points de suture.
Contrairement à la méthode classique, la peau et les
muscles de la main ne sont pas endommagés. La
douleur est minime et le soulagement des symptômes est immédiat. Cette méthode permet également de traiter les deux mains en une seule séance,
ce qui raccourcit considérablement la période de
convalescence.
COMPARAISON
Bien que le taux d’efficacité des deux méthodes soit
comparable et qu’elles présentent toutes deux des
taux de complications et de récidives très faibles, la
libération par voie endoscopique offre des avantages
de confort et de productivité significatifs.
En raison de son caractère moins invasif, elle permet
un soulagement des symptômes, une récupération
¹ Pour plus d'informations sur ce système, visitez le
site www.old.microaire.com
Erg-go! REVUE DES ERGOTHÉRAPEUTES DU QUÉBEC
FÉVRIER 2015_NO.4
motrice et un retour aux activités courantes beaucoup plus rapides. La durée moyenne d’arrêt de
travail est de 14 jours pour les patients traités par la
méthode endoscop