(Inspiration : Suite)
science peu exacte. Lors d’une visite pour ajustement
de mes orthèses plantaires, j’ai exposé ma problématique à mon orthésiste et elle me proposa l’installation d’une courroie sur chaque orthèse de genou afin
d’aider à la correction du syndrome fémoro-patellaire. J’ai alors abandonné le taping même si j’ai peu
porté les deux orthèses par la suite. Finalement, en
décembre 2013, le projet d’opération à gauche fut
abandonné, car malgré la douleur, le genou était
stable. En fouillant dans mon historique avec ma
physiothérapeute, nous avons compris que cette
blessure à gauche venait d’un incident de 2009 et
d’un crac sonore bien réel que j’avais senti et entendu. Je n’avais consulté en physiothérapie que
quelques semaines plus tard et l'on avait alors cru à
une blessure musculaire. Avec les années, la musculature autour du genou à gauche s’est développée et
la douleur ne fut jamais en mesure de concurrencer
avec celle ressentie du côté droit.
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aimé les séances d’ergothérapie à la piscine qui
m’ont permises de progresser autrement et de
rencontrer d’autres personnes dans ma situation.
Nos échanges prenaient la forme d’un exutoire.
La progression allait si bien que deux mois plus tard,
on avait planifié un retour au travail à 50 %. Comme
la douleur globale avait diminué au fur et à mesure
que je reprenais de la force, j’ai été en mesure de
cerner une douleur aiguë et persistante au genou
droit qui ne s’estompait pas. Six jours avant mon
retour au travail, j’ai vu le chirurgien orthopédiste
pour valider et l'on abandonna le retour progressif
dans le but d’investiguer pour identifier la source de
cette douleur aiguë. Lors de cette visite, j’ai reçu une
injection de Synvisc One, lubrifiant qui aida énormément ma cause. Le coût du traitement s’élevait à 430
$ et j’étais prête à payer la facture en entier si les
assurances ne couvraient pas l’injection afin que ma
situation débloque. Heureusement, l’injection était
couverte à 80 %. En mars 2014, j’ai donc subi un 3e
examen par résonance magnétique, cette fois-ci à
droite, qui révéla une micro-déchirure au niveau du
ménisque interne. Cette douleur s’est amoindrie
avec les traitements d’ergothérapie, mais la lésion et
la douleur demeurent présentes. Une nouvelle
chirurgie demeure une option, mais n’est pas souhaitable, car ce type de lésion est rare et l’opération
pourrait ne pas être concluante. Sans compter que
de ré-opérer dans cette région pour une 4e fois
risquerait d’aggraver les risques de développer
précocement de l’arthrose.
L’ERGOTHÉRAPIE
Nous étions fin novembre 2013 (blessure en février
et opération en juin) lorsque ma physiothérapeute
m’a demandé si j’avais envisagé de consulter en ergothérapie. Très honnêtement, je n’avais qu’une vague
idée de ce qu’était l’ergo. D’autres clients qui
venaient en physio faisaient également de l’ergo. Elle
m’a dit que je plafonnais et elle me conseillait d’aller
en ergothérapie afin de faire, entre autres, du réentraînement à l’effort. Suite à mon suivi avec le chirurgien orthopédiste, celui-ci acquiesça à l’idée d’entreprendre des traitements en ergothérapie. La journée
Durant ma convalescence, lorsque je voyais des collèmême, j’ai pris un rendez-vous en ergothérapie et ce
fut pour moi une découverte. J’ai trouvé les gues de travail, certains, pour m’encourager, me
premières rencontres d’évaluation très pertinentes. disaient, « Tu vas voir, ça ne sera pas si compliqué,
Celles-ci m’ont permis de tracer un bilan, de voir le ben non, tu vas pouvoir débuter la prochaine année
scolaire, etc. ». Ces commentaires étaient formulés
chemin parcouru et de prendre conscience de ce
qu’il restait à accomplir. J’ai bien aimé l’approche, pour m’encourager, mais je savais pertinemment que
qu’on prenne en considération tous les aspects de ce n’était pas ma réalité. Il est venu un temps où je
me demandais quels liens je devais entretenir avec
ma vie pour définir des objectifs. Les questionnements m’ont amenée vers des pistes concrètes pour mon milieu de travail. Devais-je aller faire un tour,
m’aider. J’ai peu à peu délaissé le tabouret que j’utili- saluer collègues et élèves? Après plus d’un an d’arrêt,
sais pour cuisiner et relever le défi de parcourir j’ai fait appel au Programme d’aide aux employés
toutes les allées à l’épicerie au lieu de me rendre (PAE). J’avais besoin d’avoir un avis externe pour
seulement aux endroits stratégiques en l