FÉVRIER 2015_NO.4 | Page 26

BRAIN GYM ® CINDY BOITEAU, enseignante et formatrice en Brain Gym ® J ’ai fait la rencontre de l’approche Brain Gym® en 2006. J’enseignais l’art dramatique à des enfants allophones arrivant avec un passé chargé de traumatismes reliés aux conditions politiques de leurs pays d’origine. Il y avait un énorme décalage entre leur état et leur capacité à s’exprimer à travers des jeux corporels. Les jours d’orage, au son du tonnerre, ces enfants figeaient, se cachaient le visage ou se réfugiaient sous les tables. Étant professeur de yoga, j’intégrais des postures et des respirations mais je n’arrivais pas à rétablir leur sentiment de sécurité intérieure. Heureux hasard ! J’apprends que la formation Brain Gym® 101 sera donnée à l’école. Cela a changé ma vision de l’enseignement et surtout de l’apprentissage. Ces enfants étaient initialement en « survie ». Au bout d’un mois, et ce, dans tous mes groupes, les résultats furent tangibles, étonnants et parfois spectaculaires ! J’ai observé une nette amélioration relative à leur attention (tant en durée qu’en qualité), à leur sentiment de sécurité lors des jeux corporels, à leur confiance en soi afin de prendre des risques, à leur capacité à parler devant un public ainsi qu’un meilleur état de disponibilité à apprendre. Sans compter ce que j’ai observé par rapport à moi-même. Le stress autour de « faire apprendre » s’est calmé, laissant place à un état réceptif d’accueil de « ce qui est ». Brain Gym® m’a permis de retrouver un état de sécurité intérieure face à l’inconnu et une douce confiance afin de faire le choix de laisser un poste d’ensei- 26 gnante « avec une sécurité financière » et d’avancer pour partager cette passion du mouvement qui transforme. J’anime des formations en Brain Gym® tant en entreprise, en milieu scolaire, petite enfance qu’auprès du grand public. Mon objectif est de rendre accessible le Brain Gym® à tous ceux qui souhaitent découvrir, activer et avoir accès à leur plein potentiel pour réaliser ce qu’ils souhaitent. DES ENFANTS EN DÉFICIT DE MOUVEMENT «Joseph bouge toujours, il est incapable de rester tranquille en faisant ses devoirs ! ». « Mon fils a pourtant bien étudié sa matière et à l’examen, il me disait ne plus avoir accès à l’information ». « Les nausées empêchent Esméralda de faire sa présentation orale. » « Les parents des camarades de Jordan se sont plaints de son agressivité. » « Ahmed confond les lettres en lisant et en écrivant. » « Arnaud semble ne pas avoir le contrôle de ses mouvements. » Cela vous dit quelque chose ? Reconnaissez-vous ces comportements ? Les difficultés d’apprentissage, de concentration, de lecture, de compréhension, de raisonnement et d’écriture concernent de plus en plus d’enfants. Le terme « déficit d’attention » semble être très à la mode ces jours-ci. À la naissance, nous venons au monde avec des billions de neurones. Le réseau de connexion des synapses s’est câblé à travers le mouvement et l’information reçue par les entrées sensorielles. À travers les étapes du développement moteur, et suivant la maturation du système nerveux, le bébé passera de mouvements involontaires, de nature r