Flashmag Digizine Edition Issue 76 December 2017 | Page 22

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Selon certaines informations vous n’avez pas prévu de concert pour Bondeko pourquoi ?

Toto : J’espère que cela sera bientôt possible.

Lokua : A mon humble avis, chacun est en plein dans ses projets perso, mais le live n’est pas exclu dans le futur.

Bondeko comme son prédécesseur est produit par No Format un label que vous connaissez très bien car vous êtes pratiquement des membres fondateurs, l’art et le business sont obligés de faire bon ménage… alors que préférez l’art du business, ou le business dans l’art car les deux semblent ne pas souvent être compatible… (bataille de l’argent contre l’art) l’art aime la créativité et le business le formatage qui gomme parfois la créativité, je sais a votre niveau on ne remet plus en question votre création mais que faire lorsque la musique semble être devenue un simple produit commercial une idée pour sortir de ce marasme pour les vrai aficionados de la bonne musique que nous sommes ?

Toto : Savoir, ou pouvoir dire non à certaines propositions présentées comme alléchantes pécuniairement. J’ai choisi un chemin de cohérence par rapport à mes convictions quitte à vivre plus modestement. Je dispose de mon temps et jusqu’à présent j’ai été libre de mes choix. Ce privilège ultime est le bien le plus précieux à mes yeux.

Lokua : Bienvenue chez No Format, car nous n’avons pas eu de problématique conflictuelle, on a eu carte blanche de s’amuser, et d’être loin du formatage ambiant…

Vous faites partie de la génération de musicien Afro qui sont dans le sillage des Fela, Kassav et Manu Dibango… Et honnêtement on peut dire que vous avez relevé le défi de vos ainés qui ont mis la barre très haut cependant on a l’impression que la génération qui vient après vous a du mal à suivre pourquoi ?

Toto : Oh ! Soyons indulgents avec nous même. Je vois aussi beaucoup de jeunes talentueuses et talentueux artistes qui ont aussi ce souffle essentiel pour réinventer le vocabulaire musical. Le tout est de courir comme un marathonien !

Lokua : j’aime pas trop faire des jugements sur ce que font les autres, justement l’art demande une liberté absolue dans ses choix…

En tout cas à mon niveau le public exige que nous les media élevions le niveau qualitatif des artistes que nous publions, ils nous blâment de la vague piètre qui semble confisquer la scène … S’il fallait donner un conseil à ceux qui se lancent dans ce métier que leur diriez-vous quelle est la meilleure recette du succès ?

Toto : La foi en soi et le travail quotidien !

Lokua : il n’y a pas de recette pour le succès, mais par contre, pour un bon artiste, faut bosser comme un malade…

Au moment de clore cet entretien avez-vous un mot spécial envers le public peut-on malgré tout espérez-vous voir sur scène très bientôt?

Toto : Un grand merci bien sûr ! Quelle belle énergie nourrissante qu’est cette bienveillance ! De la pure gazoline ! Ce serait magnifique de pouvoir le partager sur scène à nouveau.

Lokua : Public notre cher confident, on t’aime on vous aime et j’espère à très bientôt…

Toto, Bona, Lokua, Flashmag et son lectorat vous disent merci pour cet entretien.

Propos Recueillis par Hubert Marlin E. Jr.

Journaliste

Photo: Manu Lagos