Flashmag Digizine Edition Issue 67 March 2017 | Page 17

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la France a été une expérience critique pour votre carrière. Est-ce que le fait que certains artistes noirs américains de renom, de Josephine Baker à Dee Dee Bridgewater, aient fait de Paris leur base a été Une motivation ?

C'était une motivation pour rester en France. je suis allé en France pour des raisons personnelles et j'ai réalisé l’opportunité que j'avais, parce que je ne suis pas française ou francophone. Les gens étaient très intéressés à m’explorer et cette différence de fond a été un attrait positif, qui a œuvré à mon avantage.

En Amérique, la similitude de background peut être une barrière, mais en Europe ma différence m'a fait remarquer et indubitablement cela a ouvert les portes. Et le public est également plus ouvert d'esprit. En raison de la position de la France, il ya de la musique qui vient de partout dans le monde, l'Afrique l'Amérique, les Caraïbes. Personnellement, je n'aurais jamais pensé commencer une carrière musicale dans le Jazz en Amérique. Quand j’étais plus jeune aux Etats-Unis le Jazz semblait être une musique réservée aux personnes âgées, mais maintenant mes vues sont différentes sur le genre. En France, les gens ont encore cette idée romantique de l'ambiance Jazzy, et des Afro-Américains. La France m'a donné une bonne plate-forme pour démarrer. Les gens de ma génération aux États-Unis ne sont pas toujours prêts à voir quelqu'un se lancer dans la musique Jazz.

Peu de nouveaux artistes choisissent le Jazz et en plus il y a de moins en moins de musicien noir qui pratiquent ce genre, selon vous a quoi cela est dû ?

Le Jazz pour beaucoup de noirs américains est la fondation de la musique noire. Je pense que le style a simplement évolué, se métamorphosant en funk ou RnB, même s’il est vrai que très peu font encore le Jazz authentique. Ceux qui ne sont pas Afro-américains, pensent que nous ne faisons plus du Jazz, parce qu'ils ne comprennent pas que le genre a simplement évolué.

Vous avez récemment voyagé en Afrique était-ce la première fois pour vous de mettre les pieds dans le continent mère ?

Que pensez vous l’Afrique ?

En 2007, j'étais en Egypte j’ai visité ensuite l’Afrique du Sud, le Botswana, le Cap Vert, le Burkina Faso et en juillet je vais voyager au Congo ...

Mon sentiment… le continent a des endroits très divers, et la culture est différente d'un pays à l'autre. Je n'ai jamais vraiment eu à l’esprit que c'était grandiose d’aller à la mère patrie, c'était juste normal même si à cause de mes racines jamaïcaines, j'ai ressenti une connexion. Mais, ce que je peux dire, c'est que mon expérience a été très positive partout où je suis allé, j'ai été accueilli chaleureusement.

Quel objectif voulez-vous atteindre dans votre carrière ? vous êtes-vous fixé des objectifs dans cette entreprise ?

En ce moment, je suis juste le flux, j’obéi à mes sensations. Je prends les choses comme elles viennent, je voudrais voyager plus, rencontrer les gens qui aideront dans la réalisation de nouveaux projets, faire de bonnes collaborations .... Quand j'étais, plus jeune j'avais des rêves, les Grammys et ainsi de suite mais maintenant je me concentre surtout à vivre de mon art décemment et avoir un public énorme, partager ma musique au 4 coins du monde.

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