Flashmag Digizine Edition Issue 109 September 2020 | Page 23

...............23............

Flashmag September 2020 www.flashmag.net

C’est l’état de la musique mondiale qui est déplorable pas seulement la musique africaine. Avant on écoutait aussi la musique que ses parents écoutaient à la maison et cela donnait une certaine culture aux enfants qui plus tard embrassaient la carrière de musicien. Aujourd’hui ce filtre familial n’existe plus il donc aussi un certain dérèglement à ce niveau-là.

En 2006 vous avez créé une structure pour sensibiliser le public de votre pays d’origine contre la piraterie. Une entreprise louable. Cependant honnêtement ne pensez-vous pas qu’une l’industrie de musique mieux structurée, serait la solution. Malgré la piraterie qui existe partout, les artistes vivraient mieux s’il y avait par exemple un circuit de concerts bien établie. En outre Ne pensez-vous pas qu’au lieu simplement de dire au gens a revenu très modeste de ne pas consommer les produits piratés, il faut trouver d’autres alternatives dans la manière de proposer la musique au public africain ?

Quand j’ai créé culture Mboa c’était-il ya 15 ans donc on n’était pas encore dans la même problématique que celle d’aujourd’hui on était encore à l’époque de la distribution du CD. Il y avait un marché possible du CD qui était aux mains de la piraterie, qui elle-même au Cameroun, était organisée par un général qui avait des machines chez lui. Donc des gens intouchables quoi. Avec Sam Mbendé de la CMC (Cameroon music corporation ) et moi avec mon association culture Mboa nous avons essayé de sensibiliser les gens, et d’organiser aussi un réseau de distribution autonome, pour que les gens puissent vraiment acheter les originaux ; car un réseau de distribution n’était même pas disponible. Les gens me disaient je veux bien acheter l’original, mais après je le trouve où ?

Après je me suis rapproché du ministère de la culture du Cameroun, mais l’initiative a pris du plomb dans l’aile. Mon associé Ruben Binam et moi-même avons été virés du projet, il ya eu des écritures en faux et tout le reste…notre beau pays le Cameroun, reste très compliqué, même lorsque l’on veut faire changer les choses positivement,

le trio Henri Dikongué - Cathy Renoir - Manuel Wandji

Akwa Betote