Flashmag Digizine Edition Issue 108 August 2020 | Page 23

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La chanson « je te promets » avec mon cousin Thierry Battery sortie en Mai 2007 chez Warner était un prélude. Cet album je l’ai pensé seule, même si bien sûr j’avais mon Label Aztec music.

Il ya eu une longue pose de 4 ans et j’avais vraiment beaucoup à dire. J’ai écrit ou coécrit toutes les chansons de « Ile et moi » il ya eu beaucoup de titre en créole car j’arrive souvent à mieux m’exprimer en créole. J’avais tellement à dire car lorsque l’on écrit souvent l’on parle aussi de notre vie sentimentale. Tellement de chose à dire, que très passionnée l’encre a coulé. J’ai travaillé sur tout y compris sur la pochette de l’album, ou je représente une statuette africaine. Nue et en bois d’ébène. Comme c’était mon premier album entier il fallait que je parle tant des Antilles que de l’Afrique car j’avais fait tant de voyages en Afrique. Ce côté rouge ocre, sur la pochette c’est la couleur de la terre que l’on voit aussi bien en Afrique, qu’aux Antilles ; ainsi que le vert qui représente la végétation. Pour moi c’est mon plus bel album ma plus grande fierté

Le gros de votre base de fans vient d’Afrique, à votre avis pourquoi les africains ont cet attachement particulier envers les afro caribéens ?

Lynnsha : Il est vrai que ma base fan, est en Afrique pourquoi ? Je ne sais pas. Mais je sais que j’ai un rapport très fort avec l’Afrique. Vous savez en France lorsque que l’on va en Afrique c’est souvent le Maghreb en premier le Maroc l’Algérie, ainsi de suite. Mais moi la première fois que je suis allé en Afrique c’était en Côte d’ivoire, et c’est pourquoi j’ai une affection particulière pour la Cote d’Ivoire. Il y avait un festival Hip hop RnB, et j’étais là pour faire les chœurs d’une rappeuse qui s’appelle Donya. Et j’ai kiffé, et j’ai adorée pourquoi ? En fait je me suis rendu compte qu’il ya des endroits en Côte d’Ivoire qui ressemblent à la Martinique. Donc je me suis en fait retrouvé chez moi. Je me suis donc dit je suis chez moi. Après j’ai fait un titre ou je dis « je suis chez moi » je remercie en fait l’Afrique.

Pourquoi cet attachement particulier dans mon cas, je pense les gens peuvent sentir que je suis vraie, sincère, par rapport à mon attachement à l’Afrique. Et cela forcement rejaillit sur la manière dont ils apprécient ce que je fais dans ma vie d’artiste. C’est vrai que d’origine martiniquaise je suis née à Paris mais on sait d’où l’on vient. En France on connait nos origines mais on se sent loin de l’Afrique et c’est pourquoi il faut y aller pour comprendre. Je suis allé j’ai compris et c’est sans doute pourquoi. Géographiquement on a été séparé, mais un niveau du cœur et de l’esprit on n’a jamais été séparé. C’est ce qui explique ce lien fort.