Flashmag Digizine Edition Issue 108 August 2020 | Page 20

Lynnsha c’ est l’épitomé d’une égérie de la musique, grandement ancrée dans son époque. Aussi, c’est un vrai régal de l’avoir en entretien, tant sa riche carrière résume en elle seule l’historique de la musique urbaine française car elle aura travaillé pratiquement avec tous les grands noms de l’underground parisien. En parcourant cet interview vous serez un peu plus édifié sur Lynnsha et son creuset Afro Caribéen, qui reste prépondérant malgré tous les ingrédients liés à son vécu artistique.

Salut Lynnsha, merci de nous accorder cet entretien.

Alors la musique qu’est-ce qui vous y amène ? Vous auriez bien pu faire autre chose pourquoi pas , même si à ce qu’il parait votre père dirigeait une chorale de musique gospel ?

Plus jeune pensiez-vous faire carrière dans la profession ? Si vous n’étiez pas devenu chanteuse, qu’auriez-vous fait d’autre ?

Lynnsha : plus jeune quand je faisais de la musique, je ne pensais pas vraiment en faire une carrière. Je le faisais parallèlement à mes études. Je me dirigeais vers un métier ayant trait au commerce. Je me voyais plus agent publicitaire.

J’aimais bien cette idée de trouver la meilleure approche pour vendre un produit. Le packaging le slogan… je me voyais plus agent commercial en ce moment-là. C’est plus tard, que j’ai compris que c’est un métier que je voulais faire toute ma vie.

Dès votre tendre enfance vous aimez fredonner des airs de RnB, que vous transformez volontiers à la sauce française. Pourquoi aviez-vous pensé qu’il fallait en quelques sorte vous approprier le RnB, et de l’influencer à votre manière en y apportant votre touche ?

Lynnsha : c’est vrai que mes premiers amours en musique, sont plutôt du genre New jack, RnB… pourquoi ? par ce que cela se rapproche du gospel et du negro spiritual. Par exemple avec mon groupe on prenait les chants religieux, les chants des cantiques, que l’on transformait à notre sauce. On a été inspiré par les groupes comme En Vogue, Boys II Men, les chanteuses comme Brandy, TLC…

Ce qui fait que c’est plus le rythme RnB qui est sourcé dans le negro spiritual et le gospel qui m’a inspiré aussi bien par les mélodies que les harmoniques. C’est aussi pourquoi lorsque j’arrive dans les milieux Zouk, ma touche à moi était ce Zouk avec un accent RnB, que ce soit au niveau des mélodies que des harmoniques. J’ai toujours aimé m’approprier les titres. La force que j’avais dans mon groupe c’était de reharmoniser. La Chanteuse Karine elle s’était tout ce qui était vibe, Mickaelle elle montait très haut dans le vocal avec des sons aigus, et moi je m’occupais beaucoup plus des arrangements vocaux réorganiser les morceaux et trouver les harmoniques

Votre break vous le devez un peu au musicien d’origine congolaise Kaysha qui vous présente à Passi, qui vous propulse dans le featuring du titre Ma Ziq de son second Album Genèse, sorti en 2000.

20 ans plus tard lorsque vous pensez à ces débuts qu’est-ce que cela vous inspire ?

Lynnsha : c’est vrai que dans ma carrière comme j’aime le dire il ya eu des moments clé. Au départ ma rencontre avec Kaysha un musicien congolais.

Dans ma carrière beaucoup de congolais ont travaillé avec moi. Nous avons un très bon feeling. Il y a d’abord Kaysha, qui me présente à Passi, chez qui je signe mon premier contrat, et je fais la compilation dis l’heure du Zouk.

Grace donc à Passi je signe avec Warner Music France je fais deux albums chez Warner plus un EP.

Ces années sont superbes c’est de longues tournées des voyages à travers le monde, le Canada, l’Afrique, les Caraïbes, l’Europe et aussi un suivi artistique digne de grande maisons de production.

Des années de grandes rencontres par exemple un autre congolais Benji des Neg Marons. Le titre « je veux que tu me mentes » écrit par Singuila. Et puis en dehors de chez Warner un duo avec Fally Ipupa « Kobosana Te ».

Quand je regarde 20 ans en arrière, ce sont des rencontres avec des artistes et des publics différents. Christina Milian, Wyclef Jean… Beaucoup de découvertes, y compris des régions de la France. J’en suis fière. C’est vrai il y a eu des hauts et des bas, mais c’est normal pour toute carrière musicale.

C’est un métier qui m’a aidé à me révéler. La musique pour moi c’est une thérapie. Pour moi il n’y a pas mieux qu’être sur scène.

Très peu le savent, vous êtes née Sophie Lynnsha Jordier Marthely. Marthely, un nom très bien connu dans la musique afro caribéenne, car vous êtes la nièce d’un des membres fondateurs du mythique groupe Kassav, Jean Phillipe Marthely

Körinn "Traversée "

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