Flashmag Digizine Edition Issue 104 April 2020 | Page 22

En 1973, vu le succès de soul Makossa Manu Dibango se produit au Yankee Stadium un stade d’une capacite de plus 54000 places, appartenant à l’équipe de Baseball New York Yankees, il se produira aussi au mythique Apollo de Harlem où il reviendra en 2015.

Différents contrats menèrent Manu Dibango à la fin de l'année 1956 en Belgique, où il jouait dans des orchestres, des clubs privés, des cabarets. C’est aussi à Bruxelles, où il fit la connaissance d'une artiste peintre et mannequin (Marie-Josée dite Coco qu'il épouse en 1957),

A Anvers et à Charleroi, le jazz de Manu se panafricanise au contact du milieu congolais dans l'ambiance de l'accession du Congo belge à l'indépendance en 1960. Il est notamment chef d'orchestre dans la boîte bruxelloise les Anges Noirs, que les politiciens et intellectuels congolais, en pleine négociation pour l'indépendance de leur pays, fréquentent. C'est là qu'il rencontre Grand Kalle, qui l'engage dans son orchestre. Ils enregistrent plusieurs disques, qui remportent le succès en Afrique (notamment Indépendance Cha Cha au Congo Léopoldville) et font une tournée au Congo Léopoldville en août 1961. Dibango et son epouse Marie -Josée prennent parallèlement en gérance l’Afro-Negro à Léopoldville, (actuel Kinshasa) où Manu lance le twist en 1962 avec le titre Twist A Léo. En 1963, à la demande de son père, il ouvre son propre club au Cameroun, le Tam Tam, qui se révèle un échec financier à cause du couvre-feu imposé pendant la guerre civile qui opposa de 1958 à 1972 les indépendantistes radicaux au gouvernement néocoloniale de Yaoundé. Manu retourne en France en 1965 après cet intermède camerounais qui le rendra un peu amer, il ne retournera plus que sporadiquement dans son Cameroun natal la décennie suivante. En 1976 il fait une collaboration avec l’orchestre de la police camerounaise dans l’album Manu 76.

Cependant l’amour de son pays reste plus fort en 1982, Dibango travaille sur un triple album magistral, Fleurs Musicales du Cameroun, qui rassemble des musiciens contemporains et traditionnels des différents groupes ethniques du Cameroun.

En 1986 il y retourne et chante Welcome to Cameroun, dans les rues sablonneuses de Douala avec Sissy Dipoko, et une foule d’enfants à ses côtés . Un hymne à sa terre natale, un autre tube qui fera la joie des mélomanes du monde entier.

En 1967, Manu Dibango trône à la tête de son premier big band. Il crée et développe son style musical, novateur et urbain et découvre le rythm and blues. Il participe à une série d’émissions télévisées intitulée Pulsations, dont le producteur est Gésip Légitimus. Il est alors mis en relation avec Dick Rivers et Nino Ferrer, vedettes de l'époque ayant aussi participé aux émissions de Légitimus. Il joue de l'orgue Hammond pour Dick Rivers pendant six mois, puis est engagé par Nino Ferrer. Ce dernier le fait jouer de l'orgue, puis du saxophone quand il s'aperçoit qu'il sait jouer de cet instrument, avant de lui donner la direction de l'orchestre.

A Paris, Manu de par sa stature, devint un rouage essentiel de la scène afro, offrant une vitrine inédite à la culture africaine dans un univers souvent conservateur. Cet altruisme qu’on lui connaissait, permettra l’éclosion de nombreux talents tout au long de sa carrière. Durant quelques saisons, au tournant de la décennie 60, il dirige l'orchestre de l'émission Pulsations, qui promeut les musiques noires à la télévision française : une première, à laquelle il donnera une suite avec Salut Manu dans les années 90 sur France3.

En 1973, vu le succès de soul Makossa Manu Dibango se produit au Yankee Stadium un stade d’une capacite de plus 54000 places, appartenant à l’équipe de Baseball New York Yankees, il se produira aussi au mythique Apollo de Harlem où il reviendra en 2015.

Différents contrats menèrent Manu Dibango à la fin de l'année 1956 en Belgique, où il jouait dans des orchestres, des clubs privés, des cabarets. C’est aussi à Bruxelles, où il fit la connaissance d'une artiste peintre et mannequin (Marie-Josée dite Coco qu'il épouse en 1957),

A Anvers et à Charleroi, le jazz de Manu se panafricanise au contact du milieu congolais dans l'ambiance de l'accession du Congo belge à l'indépendance en 1960. Il est notamment chef d'orchestre dans la boîte bruxelloise les Anges Noirs, que les politiciens et intellectuels congolais, en pleine négociation pour l'indépendance de leur pays, fréquentent. C'est là qu'il rencontre Grand Kalle, qui l'engage dans son orchestre. Ils enregistrent plusieurs disques, qui remportent le succès en Afrique (notamment Indépendance Cha Cha au Congo Léopoldville) et font une tournée au Congo Léopoldville en août 1961.

Dibango et son epouse Marie -Josée prennent parallèlement en gérance l’Afro-Negro à Léopoldville, (actuel Kinshasa) où Manu lance le twist en 1962 avec le titre Twist A Léo. En 1963,

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Photo Christa Evenell

Make Up: Felix Muller