I T LI S T
accueillir la fondation Azzedine Alaïa visant à rassembler les
archives personnelles des collections du créateur ainsi que
toutes les pièces de ses aînés et collègues recueillies par
ses soins au fil des ans : Dior, Balenciaga, Schiaparelli, Poiret,
mais également Comme des Garçons… Un incroyable
fonds qui contient également des modèles dessinés par le
couturier des années 1950 à nos jours.
Azzedine Alaïa était l’un des rares créateurs de mode à
faire fi du calendrier officiel, une liberté légitimée par son
immense talent et la demande visiblement insatiable du
monde de la mode pour ses modèles. Son art maîtrisé de
la coupe et son approche unique de la silhouette classique
sont à l’origine de la renommée d’Azzedine Alaïa dont les
créations atteignent pour de nombreux inconditionnels,
le sommet de la perfection. Tout au long de sa carrière,
la curiosité du couturier a nourri ses modèles inspirés de
la découverte précoce du cinéma, mais également de sa
passion pour l’art africain, les artéfacts de l’Égypte antique
et enfin, la sculpture classique et moderne, dont il était un
avide collectionneur.
Alaïa : un symbole, une légende
En 2000, Azzedine Alaïa conclut un partenariat avec le
groupe Prada, offrant une seconde existence au couturier.
En 2007, il rachète sa marque et signe un nouvel accord
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avec le groupe suisse Richemont. Demeurant relativement
fidèle à ses valeurs, la marque Alaïa connaît une croissance
constante grâce une stratégie d’expansion soutenue par
Richemont ainsi qu’au développement d’un projet de parfum.
En 2012, le musée Groninger met une nouvelle fois le couturier
à l’honneur avec « Alaïa in the 21st century », une exposition
consacrée cette fois à ses collections plus récentes. L’année
suivante, Olivier Saillard, directeur du Palais Galliera, le célèbre
musée de la mode à Paris qui rouvre ses portes après de
longues années de rénovation, rend un hommage vibrant à
Azzedine Alaïa en lui dédiant une exposition historique aux
allures de rétrospective de l’œuvre du couturier, la seule à ce
jour. L’événement coïncide avec la Paris Fashion Week. Dans
la lignée de cette exposition, la salle Matisse du musée d’Art
moderne abrite une installation en l’honneur d’Azzedine Alaïa,
ouvrant une fois encore le dialogue entre l’art et la mode.
Après une exposition réussie au Palais Galliera à Paris en
2013, c’est à la galerie Borghese à Rome qu’a lieu deux ans
plus tard une autre rétrospective Alaïa.
En juillet 2017, Alaïa signe son retour dans la Haute Couture
après 6 longues années d’absence. Pour l’occasion, sa
protégée de toujours, Naomi Campbell, avait fait l’ouverture
du défilé. Ce sera le dernier défilé du créateur.
Azzedine Alaïa restera à jamais l’un des plus grands couturiers
que le monde de la mode ait connu.
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