Les forces de l’ordre payent un lourd
tribut à la lutte contre le terrorisme.
Fin février, on dénombrait 72 victimes:
- 46 soldats
- 17 gardes nationaux
- 8 policiers
- 1 agent des services des prisons
- Le nombre de blessés est estimé à
185.
-
24 civils ont été tués dans des
attaques terroristes et une
cinquantaine blessés.
- 66 individus armés ont été tués lors
d’affrontements avec les forces de
l’ordre.
Jusqu’à l’attaque meurtrière du 18 mars contre le
musée du Bardo, les djihadistes avaient concentré
leurs actions contre les forces de sécurité. Retranchés dans les zones montagneuses le long de la
frontière algérienne, ils agissaient essentiellement
autour de villes proches comme Kasserine, Le Kef
ou Jendouba. Avec cet attentat qui a fait 22 morts
et 43 blessés, le terrorisme a frappé au cœur de la
capitale. Revendiquée par l’Etat islamique, cette action a trois portées symboliques. Elle visait le parlement où des députés étaient en train d’auditionner
des officiers supérieurs de l’armée dans la perspective de la future loi contre le terrorisme; le tourisme,
qui contribue à hauteur de 7% de notre PIB, puisque
l’attentat a été planifié un mercredi, jour d’escale à
Tunis des bateaux de croisière qui font le tour de
la Méditerranée; et enfin, la culture, car ce musée
renferme les trésors de la Tunisie antique avec la
plus belle collection de mosaïques au monde. Une
culture préislamique intolérable pour ces fous de
dieu qui, de l’Afghanistan à l’Irak, détruisent le patrimoine culturel de l’humanité.L’un des assaillants,
tué au cours de l’action, était originaire de Kasserine, devenue l’avant-poste de la lutte contre le terrorisme. «Femmes de Tunisie» est allé à la rencontre
de jeunes Kasserinoises qui racontent leur quotidien
sous la coupe de la terreur.
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