ACTUS
La chanteuse
Egyptienne Luka Blue
enfume le Web!
La CNAM s’apprête à
lancer sa première carte
électronique
D’une voix douce et mélodieuse, Luka Blue dénonce l’hypocrisie de la société égyptienne et exprime son désir de se libérer du carcan familial avec
des paroles jugées audacieuses, voire subversives
pour une jeune arabomusulmane: «Ma grand-mère
m’a dit: “Les filles doivent porter des robes.” Ma
mère m’a dit: “Les filles ne doivent pas jouer avec la
boue.” Ma tante, qui porte le voile, m’a dit: “Chante
ce que tu veux mais tu iras en enfer.” Mais mon père
ne m’a rien dit, alors je fais ce qui est autorisé: je
fume du haschich… Les gens ne pensent qu’au mariage et à la décoration, le service en porcelaine, l’or
et le linge de maison. Et gare à toi si tu découches
un soir ou si tu rentres tard, et gare à toi si le portier
te voit, tu ne pourras plus te marier.»
Pas de romantisme ni de rêverie, comme il est de
mise dans le répertoire musical féminin égyptien.
Personne ne sait qui se cache derrière ce pseudo et
évidemment, la chanson n’est pas au programme
des radios égyptiennes. Peu importe, elle fait le
buzz sur la toile avec plus de 2 millions de vues et
déchaîne les commentaires largement approbateurs,
mais quelquefois indignés, des internautes.
Officiellement réprimée par la loi en Egypte, la
consommation de haschich y est malgré tout très
répandue dans tous les milieux. Prisée pour les vertus aphrodisiaques qu’on lui attribue, cette drogue
est traditionnellement réservée aux hommes qui la
consomment d’autant plus sereinement qu’aucun
texte du Coran n’en prohibe l’usage.
Avec cette chanson, Luka Blue veut pointer un tabou en bousculant un phénomène de société pour
s’insurger contre le poids des traditions qui pèse sur
la femme égyptienne. Elle pousse la provocation
encore plus loin avec le visuel choisi pour son clip:
une femme, les yeux fermés, une cigarette fichée
dans la narine.
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La Caisse Nationale d’Assurance Maladie a annoncé dernièrement qu’une carte électronique de soins sera mise à la disposition de tous ses affiliés à la fin de l’année 2015. Personnelle et
sécurisée, elle contiendra des informations personnelles inhérentes à la franchise des soins, à la situation administrative et
professionnelle de l’adhérent et à la fréquence des soins.
L’objectif de cette carte sera d’assurer le suivi du plafond annuel des soins en temps réel et d’offrir aux patients et aux prestataires de soins l’échange électronique de données (feuilles de
soins, ordonnances). La carte à puce permettra également de
limiter les fraudes et abus, de mieux cibler la prise en charge,
de bien gérer le système d’assurance maladie et de réduire les
délais de traitement des dossiers. Par ailleurs, des SMS alerteront les affiliés de la CNAM lorsqu’ils auront ]Z[