Le dessin est cet art de
suggérer à l’aide de lignes
et d’ombres. Il a cela de
particulier qu’il ne court pas
après la recherche de l’artifice
ou de la perfection. Au
contraire, il est l’instrument
de l’artiste qui cherche à
saisir un instant, une ambiance,
une atmosphère. Le tracé peut
être fantastique, onirique,
réaliste au point de frôler le
morbide ou simplement exact.
Le trait est à même de révéler,
tour à tour, le mouvement
fougueux, la mélancolie, la
tendresse pour une personne
aimée, l’humilité, la douleur,
l’obscurité menaçante, la
beauté d’un corps ou encore la
violence. Parfois, le trait
se transforme en aplats tant
et si bien qu’on ne sait plus
où il commence et où il se
termine, déclinant ainsi un
délicat dégradé d’ombres à peine
perceptible. La ligne laisse
alors la place aux contrastes.
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Les choix des ombres et des
lumières, de la densité et de
l’intensité du trait révèlent
les volumes et les subtilités de
scènes intimes et prises sur le
vif.
Dans certains cas, le trait
est rapide et nerveux, à peine
esquissé, et servira ensuite de
point de départ à la réalisation
de peintures ou de sculptures,
dans le confort de l’atelier. Le
dessin se fait alors recherche
et réflexion. Dans d’autres cas,
la ligne est fine et parfaitement
maitrisée, léchée et travaillée.
Le dessin se fait alors oeuvre à
part entière.
Toutefois, dans l’imaginaire
collectif, il reste enfantin,
simpliste ou grossier, en
comparaison avec d’autres Arts
qui bénéficient d’un prestige
plus grand. Cette petite chose
parvient pourtant à exprimer
une profondeur exceptionnelle en
quelques traits.
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