été fait, on finira par faire ce pour quoi on est fait, et c’est
alors l’amour qui monte, ce ne peut être autre chose. »
(Y. Amar)
Nous sommes oublieux de notre nature même, oublieux de la
lumière à l’origine de ce que nous voyons. Car si nous voyons,
c’est grâce à la lumière ; la lumière, étymologiquement le
divin dans l’univers (*Dei, la racine indo-européenne, désigne
la lumière et est aussi la racine du mot Dieu), est là qui appelle
notre regard, comme si elle avait besoin de se donner des yeux.
Le peintre, le poète, le musicien et le scientifique se rejoignent
plus souvent qu’on ne le pense sur l’amour, ou le lien du
monde. L’astrophysicien Michel Cassé à sa façon l’exprime :
« L’amnésie cosmique est rachetée par la science. ». Et
peut-être bien que ce qui sépare, pour le moment, les
physiciens de la relativité générale de ceux de la physique
quantique, que ce qui nous sépare tous autant que nous
sommes, est l’impossibilité de trouver l’équation de l’amour.
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