Tu parles d’ « empreinte », qu’est-ce que cela
signifie ?
J’essaie de faire un pont entre les empreintes. Un
pont entre les choses qui existent et leur existence
dans la toile. Une empreinte est involontaire,
inconsciente. C’est une image qu’on n’a pas
voulu créer personnellement mais qui est là. Des
empreintes du hasard, comme un fusil qu’on
laisse sur le mur pendant des années et qui laisse
sa trace décolorée. C’est une image parfaite pour
moi. J’aime quand une empreinte de quelque
chose représente cette chose sans qu’il y ait eu
de volonté. Ça cristallise des choses vraies. C’est
ce que je souhaite montrer.
Ta technique de scotch te permet de peindre
par couches superposées. Cela ressemble aussi
un peu à de la sérigraphie ?
Oui, c’est assez proche. D’ailleurs, j’ai réalisé des
sérigraphies d’un extrait d’un de mes tableaux,
aux Pays-Bas.
Qu’est-ce qui t’inspire ? J’ai l’impression que
tu représentes assez facilement le végétal,
l’objet, l’environnement, ce que l’homme a
créé.
Il est plus facile de s’approprier la Nature que
l’Homme. Je cherche à représenter les choses
dans leur essence, dans ce qu’elles sont et non à
leur surface. Je m’inspire de mon environnement.
Les choses de la vie, la terre, l’homme, la Nature.
C’est vraiment ma base, des sujets qui sont
toujours là. La Nature c’est un désordre organisé
et cependant un parfait équilibre. C’est ce qui me
plait et ce vers quoi j’aimerais que ma peinture
tende.
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