Quant aux ours, je vous assure qu’ils ne chassent
pas dans les rues de Tchita mais certainement
dans la taïga !
Ici, les contrastes sont omniprésents, dans la
nature mais aussi entre les hommes : allemands,
evenks, bouriates, lituaniens, bulgares, arméniens,
kazakhs, juifs, mongols, tatares et bien d’autres
cohabitent. Au bout du compte, ce n’est pas
moins de 114 nationalités différentes qui vivent
dans la région ! Un incroyable écosystème de
cultures qui interagissent entre elles au quotidien !
Et pour cause, la Zabaïkalie touche chacun
de nous ; chacun d’entre nous y trouve une
particularité qui parle à ses profondeurs et touche
son âme.
Je suis une fille du Sud mais je parle de cette région
comme si j’y étais née et mes racines s’enfoncent
dans cette terre sur plusieurs kilomètres… En
réalité, je ne suis qu’une simple visiteuse qui n’est
pas pressée de partir. Où que j’aille, je ressens ce
lien unique qui m’attache à cet endroit. Malgré
tous mes reproches, Tchita est chère à mon cœur.
Mais, dès que la routine revient et que tout redevient
maladivement habituel et connu, lorsque je sens
que ma colère contre elle enfle à nouveau, je suis
fermement résolue à la quitter. Cette fois-ci, c’est
pour de bon, Tchita ! Je te quitte !
…
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