ETC. JOURNAL EDITIONS #1 | Page 99

d’humilité. Les arbres ont poussé ça et là, dans les niveaux supérieurs, enchantant le lieu de leur présence. Le lieu sanglant d’autrefois s’est transformé en une oasis de verdure et de paix au cœur du Vème arrondissement de la capitale. Aujourd’hui, les pierres sont tombées, les racines envahissent l’espace, la majeure partie de l’amphithéâtre a été détruite, pourtant, c’est dans cet endroit paisible, en retrait de l’animation de la ville lumière que les habitants du quartier aiment à se retrouver. Comment croire que ces vestiges sont tombés dans l’oubli pendant près de quinze siècles puis ont bien failli être détruits au XIXème siècle au profit d’un dépôt pour omnibus ? Par chance, certains esprits (et pas des moindres comme en témoigne l’engagement de Victor Hugo) ont milité en faveur de la conservation de ce morceau d’Histoire, l’un des derniers vestiges de la Lutèce gallo-romaine. Ces murets de pierre, et plus encore, leurs courbes parfaites, matérialise le trait d’union entre les individus qui ont franchi, franchissent et franchiront le porche du 49, rue Monge. Le vent se lève, la poussière tourbillonne, le rire clair d’un enfant rompt joyeusement le silence. 99