d’humilité. Les arbres ont poussé ça et là, dans
les niveaux supérieurs, enchantant le lieu de
leur présence. Le lieu sanglant d’autrefois s’est
transformé en une oasis de verdure et de paix
au cœur du Vème arrondissement de la capitale.
Aujourd’hui, les pierres sont tombées, les
racines envahissent l’espace, la majeure partie
de l’amphithéâtre a été détruite, pourtant,
c’est dans cet endroit paisible, en retrait de
l’animation de la ville lumière que les habitants
du quartier aiment à se retrouver.
Comment croire que ces vestiges sont tombés
dans l’oubli pendant près de quinze siècles puis
ont bien failli être détruits au XIXème siècle au
profit d’un dépôt pour omnibus ? Par chance,
certains esprits (et pas des moindres comme
en témoigne l’engagement de Victor Hugo)
ont milité en faveur de la conservation de ce
morceau d’Histoire, l’un des derniers vestiges de
la Lutèce gallo-romaine.
Ces murets de pierre, et plus encore, leurs
courbes parfaites, matérialise le trait d’union
entre les individus qui ont franchi, franchissent
et franchiront le porche du 49, rue Monge. Le
vent se lève, la poussière tourbillonne, le rire
clair d’un enfant rompt joyeusement le silence.
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