Devenu agriculteur, puis
cuisinier, il n’a jamais cessé
d’aimer le rivage californien.
Le plus souvent, il s’y rendait
avec ses camarades afin
de conquérir les vagues de
Santa Cruz, mais le plaisir
de surfer n’a jamais été aussi
intense que l’appel de la
Terre. C’est ainsi qu’au lieu
de sillonner la surface de
l’océan, il s’est mit à caresser
le sable. Il parcourait la
gigantesque plage en traçant
des formes géométriques
de plus en plus grandes. Et
les «EarthWorks»* de Jim
Denevan sont nés.
Depuis, avec quelques amis,
il retourne sur la côte, avec
ses outils de jardinage, ou
il se rend dans les plaines
sauvages pour y laisser
sa marque, des formes
complexes elles-mêmes
inspirées du monde végétal.
Il voyage également dans le
monde entier pour exprimer
son art avec une passion,
désormais à plein temps,
comme ici, sur le Lac Baïkal.
Lorsqu’on observe
l’oeuvre de Jim Denevan,
les monuments de la
préhistoire tels Stonehenge,
Avebury, et autres sites
associés, viennent à l’esprit.
Mais, si nos ancêtres ont
su construire un des
premiers «Earthworks» et
l’un des plus complexes et
impressionants de l’histoire,
tant du point de vue
architectural que du point
de vue humain (pensez à
la taille gigantesque des
mégalithes rassemblés
en cercle !), c’est parce
qu’ils rechechaient, avant
tout, à s’inscrire dans le
temps. Laisser leurs traces
pour toujours. C’est là, où
l’oeuvre de Jim Denevan
prend tout son sens.
L’aspect ephèmère donne à
sa création une mélancolie
profonde et apaisante. Juste
pour nous rappeler que
rien n’est éternel. .
«EarthWorks»* - par ce nom on désigne les premiers travaux in situ réalisés par des artistes américains des années
60 mais également une branche à part entière de Land Art qui vise un travail essentiellement avec la matière-Terre.
Jim Denevan s’inscrit directement dans cette lignée d’artistes. .
Official website: http://www.jimdenevan.com/
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