Ensemble intercontemporain 2015-16 musical season Brochure de saison 2015-2016 | Page 32

32 artistiques à emprunter. Leurs chances de remporter les faveurs du public national s’avèrent meilleures que celles de leurs professeurs par le passé ; ils rencontrent des auditeurs plus tolérants et mieux préparés. Il n’en demeure pas moins que l’on remarque une perte d’influence de leur musique, tandis que les circonstances se révèlent quelque peu différentes du tableau idyllique que dressent certains compositeurs de premier plan. La couverture médiatique de la musique contemporaine en Chine est toujours relativement restreinte (bien que certaines stations de métro pékinoises diffusent de temps à autre des pièces d’avant-garde pour les foules de voyageurs en route pour leur travail via la station de musique classique du Centre national des arts du spectacle). Il n’existe pas de critique d’art réellement indépendante en Chine, les ensembles spécialisés dans la musique contemporaine restent peu nombreux (même le respecté Ensemble Eclipse, fondé par Ye Xiaogang à Pékin, ne se produit qu’à l’occasion de festivals et de projets ponctuels), et les compositeurs établis doivent se tourner vers des labels étrangers tels que Schirmer, Billaudot, Ricordi ou Sikorski pour éditer et distribuer leur musique. Les conservatoires chinois possèdent leurs propres éditions, mais leurs efforts demeurent toutefois limités dans le domaine contemporain. Les répétitions de concerts en Chine sont souvent une épreuve, les musiciens de formation académique – en dépit de leur qualification et d’un niveau technique probablement bien supérieur à la génération précédente – ayant tendance à être rebutés par l’extrême complexité des rythmes, entre autres exigences posées par les partitions contemporaines. La plupart des musiciens issus des conservatoires de la RPC sont rarement exposés à la nouvelle musique, comme en témoigne le faible volume des pièces qu’ils répètent et interprètent. La grande majorité des nouvelles pièces est jou